Abstract: ISBN 978-2-271-14445-4 Depuis la thawra fibrayir (« la révolution de février ») et la chute du régime de Mu’ammar Kadhafi, la Libye connaît des changements sociopolitiques majeurs. Si la recherche s’est surtout attachée à analyser les conflits et à mettre en lumière les contradictions et les intérêts géopolitiques sous-jacents, la dimension sociale des transformations post- 2011 reste en grande partie encore à étudier, en particulier la pluralité des modes de mobilisation et de participation politiques, qui s’inscrivent à la fois dans les cadres locaux et au sein d’une histoire et d’une géographie des mobilisations plus larges. Ce dossier entend poser les jalons d’une analyse attentive à cette dimension sociale et diachronique afin de questionner les formes du politique et, notamment, les dynamiques de reconstruction de la sphère publique et des luttes pour y prendre part. Malgré les difficultés d’accès au pays, chercheurs et chercheuses documentent et questionnent ces expérimentations et pratiques politiques au plus près des actrices et acteurs, en dehors des institutions, en portant un intérêt particulier aux variations des échelles (du macro au micro) et des temporalités (du passé au présent, et inversement). La pluralité de ces approches et des terrains invite ainsi à porter la réflexion au-delà de la « faillite de l’État » et des téléologies, pour penser le conflit et ses instances. Rédacteur en chef (dossier thématique) : François Dumasy, historien, IEP, CHERPA, Aix-en-Provence, France Rédacteur en chef (varia) : Nessim Znaien, historien, Université de Marburg, Allemagne Rédcateur en chef (chroniques) : Eric Gobe, politiste, Iremam, Cnrs, Aix Marseille Université, Aix-en-Provence, France Editorial Édito : à l’horizon [Texte intégral] François Dumasy, Éric Gobe, Céline Lesourd, Loïc Le Pape et Nessim Znaïen Dossier : Libye(s) en devenir Déchiffrer le changement sociopolitique en diachronie et à plusieurs échelles Libye(s) en devenir. Déchiffrer le changement sociopolitique en diachronie et à plusieurs échelles [Texte intégral] Chiara Loschi et Chiara Pagano Pouvoir politique et pouvoir religieux. L’exploitation de la Sanusiyya au sein de la Libye indépendante (1951-1958) [Texte intégral] Carlotta Marchi Political power and religious power. The exploitation of the Sanusiyya brotherhood in independent Libya (1951-1958) السلطة السياسية واللسلطة الدينية. استغلال السنوسية داخل ليبيا المستقلة (1951 – 1958) Les élites de l’ancien régime libyen : reconfigurations politiques en contexte transnational [Texte intégral] Soraya Rahem The elites of the former Libyan regime: political reconfigurations in a transnational context نُخَب النظام الليبي القديم:إعادة التشكيلات السياسية في سياق عبر وطني ... PubDate: 2023-01-12
Abstract: ISBN 978-2-271-14187-3 Sous l’impulsion des études de genre et des subaltern studies, le profond renouvellement de la question minoritaire est revisitée ici, dans un contexte maghrébin, où les récents mouvements sociaux et les mobilisations militantes lui ont donné une visibilité accrue dans l’espace public. À travers la notion de « minorisations », ce dossier interroge les logiques de production de rapports de domination. Il rend compte des processus par lequel un groupe dominant définit un groupe dominé comme minoritaire, ainsi que des logiques de production de groupes minoritaires qui mobilisent, négocient et tirent profit de cette assignation identitaire. Afin de saisir ce qui, à différentes périodes, constitue la situation et l’expérience minoritaires, ce dossier resitue les processus de minorisation dans leur contexte historique singulier et dans leur dimension spatiale. L’approche pluridisciplinaire permet de croiser les regards sur la construction de ces rapports de domination et leur localisation à l’intersection de différents systèmes normatifs et/ou matériels de constitution du pouvoir (classe, genre, colonialisme notamment). De même, depuis le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et l’Égypte, ces contributions privilégient l’analyse de la variété des répertoires d’action mobilisés pour contester la minorisation, soulignant l’agentivité des acteurs sociaux qui négocient, s’approprient et interprètent, sans cesse, les catégorisations. Rédactrice en chef du dossier thématique : Florence Renucci, juriste, CNRS, IMAF Numéro publié avec le soutien de : * Institut de recherches et d’études sur les mondes arabes et musulmans (IREMAM, Aix Marseille Université, CNRS, Aix-en-Provence, France) * Institut des sciences humaines et sociales du Cnrs (InSHS, Paris, France) * Centre Norbert Elias (CNE,CNRS, EHESS, Avignon Université, Aix Marseille Université, Marseille, France) * Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC, Tunis) * Institut Sociétés en Mutation en Méditerranée (SOMUM, MMSH, Aix-en-Provence, France) Hommage Omar Carlier, artisan du renouveau de l’histoire politique de l’Algérie [Texte intégral] François Dumasy, Isabelle Grangaud, Didier Guignard et Alain Messaoudi Édito Édito : Faire un pas de côté, c’est prendre de l’élan [Texte intégral] Florence Renucci, Nessim Znaïen, Céline Lesourd et Loïc Le Pape Dossier : Minorisations. Revisiter les conditions minoritaires sous la direction de Mari Oiry Varacca et Jennifer Vanz Minorisations. Revisiter les conditions minoritaires [Texte intégral] Mari Oiry Varacca et Jennifer Vanz D’une rive à l’autre de la Méditerranée : mobilités, recompositions et adaptations des groupes juifs aux XIVe et XVe siècles [Texte intégral] Jennifer Vanz From one shore of the Mediterranean to the other: Mobilities, recompositions and adaptations of Jewish groups in the 14th and 15th centuries من ضِفّة إلى أُخرى في البحر الأبيض المتوسط: حِراكات الجماعات اليهودية وتشكيلاتها الجديدة وتكـيُّـفاتها في القرنين الرابع عش... PubDate: 2022-06-22
Abstract: ISBN 978-2-271-13917-7 Quand vient le moment de traiter les violences du passé, les gouvernants – qu’ils en aient été les instigateurs ou légataires – marquent leur préférence pour l’évitement de la confrontation judiciaire ou pour l’amnistie. Au Maghreb, ces formes de justice post-conflit, combinées à des indemnisations financières, sont perçues par les victimes comme un solde de tous comptes, un simple « prix du sang », alors qu’elles recherchent l’attestation de leur perte et la reconnaissance de leur douleur. En dépit des multiples arsenaux juridiques qui interdisent l’évocation du passé ou sa mise en cause judiciaire, des groupes de victimes et leurs familles trouvent dans la justice transitionnelle des ressources pour faire entendre leur voix et rendre publique leur souffrance. Les recompositions socio-politiques à l’œuvre après les soulèvements arabes ont vu fleurir des procédures – auditions, procès, jugements et/ou accords politiques – pour examiner et tenter de solder ces violences. L’analyse des usages de la justice transitionnelle révèle son ambiguïté : centrée sur les individus dont elle prétend rétablir les droits et réparer les torts subis, elle est aussi le moyen de délimiter, encadrer et organiser les confrontations avec le passé. Appuyée sur une connaissance intime de différents terrains (Mauritanie, Maroc, Algérie, Tunisie ou Liban), les contributions de ce numéro interrogent la façon dont les régimes de la région se positionnent ou font avec cette « bonne » manière de traiter les passés violents. Les articles réunis analysent aussi la manière dont les opposants et leurs soutiens internationaux se saisissent de la justice transitionnelle dans leurs compétitions et luttes politiques. Rédacteur en chef du dossier thématique : Éric Gobe Femmage Femmage à Sandrine Musso (1973-2021) [Texte intégral] Éditorial Édito : en transitions [Texte intégral] Éric Gobe, Loïc Le Pape et Céline Lesourd Dossier : Violences du passé, politique(s) au présent ? La justice transitionnelle comme passage « d’une histoire dans une autre » sous la direction de Frédéric Vairel Violences du passé, politique(s) au présent ? [Texte intégral] Frédéric Vairel
Abstract: ISBN 978-2-271-13225-3 Les dimensions sociales et politiques du VIH/sida au Maghreb sont moins connues que celles d’autres régions. La prévalence du virus y est certes faible, mais à l’heure où la « fin du sida » est devenue un mot d’ordre mondial, le Maghreb reste l’une des régions où l’épidémie continue de progresser, concentrée en grande partie dans les groupes les plus touchés, dits « populations clés ». Ce numéro revient sur l’histoire et l’actualité de certaines mobilisations associatives, gouvernementales ou internationales contre le VIH/sida au Maghreb. Plusieurs contributions traitent de la situation des « populations clés », y compris dans certaines de leurs intersections : homosexuels masculins, migrants d’Afrique subsaharienne vivant au Maghreb, migrants du Maghreb vivant en Europe. Non seulement ces populations doivent-elles réussir à survivre à la maladie, mais aussi à faire face à une stigmatisation redoublée par la confrontation au VIH/sida. Ne se limitant pas à un ensemble d’articles académiques de facture classique, ce numéro donne la parole à quelques acteurs importants, proposant également un exemple innovant de co-construction et de restitution de la recherche. Dans un contexte où la pandémie de Covid-19 masque et entrave la lutte contre le VIH/sida, il invite à ne pas relâcher l’attention à la fois scientifique et politique sur cette « autre » épidémie apparue il y a quarante ans mais toujours loin d’être vaincue. Rédactrices en chef du dossier thématique : Katia Boissevain et Céline Lesourd
Notre collègue Sandrine Musso nous a quittés le 7 août dernier après des mois de lutte contre la maladie. Le comité de rédaction tient à exprimer sa profonde tristesse et son sincère soutien à sa famille, à ses filles, à ses proches. Sa pensée, son engagement, son professionnalisme et son sourire restent à jamais vivants dans L'Année du Maghreb.
Éditorial Éditorial : se réjouir d’inclure [Texte intégral] Katia Boissevain et Céline Lesourd Dossier : Face au VIH/sida sous la direction de Christophe Broqua, Monia Lachheb et Sandrine Musso Le Maghreb face au VIH/sida [Texte intégral] Sandrine Musso, Monia Lachheb et Christophe Broqua Histoire d’une mobilisation associative contre le VIH/sida au Maroc [Texte intégral] Hakima Himmich History of an HIV/AIDS organization in Morocco تاريخ تعبئة جمعوية ضد داء نقص المناعة المكتسبة\السيدا في المغرب Mobiliser des partenaires pour lutter contre le VIH/sida : les risques de la démobilisation institutionnelle en cas d’épidémie faible et concentrée. Le cas du programme Amali au Maroc [Texte intégral] David Goeury Mobilizing partners to fight HIV/AIDS: the risks of institutional demobilization in a weak and concentrated epidemic. The case of the Amali program in Morocco تعبئة شركاء لمكافحة فيروس نقص المناعة البشرية المكتسبة (السيدا): مخاطر تراجع العم... PubDate: 2021-06-04
Abstract: Le Comité de rédaction de L’Année du Maghreb (L’AdM) s’associe au « Collectif des Revues en luttes » sous l’éditorial de Camille Noûs « Sciences en danger, revues en lutte ». Ce numéro – à partir d’une sélection d’articles qui revisite 60 ans de publications autour de cinq questions – veut défendre l’autonomie et les ressources de la recherche et de l’édition scientifique au service de la compréhension de nos sociétés. L’AdM est l’héritière de l’Annuaire de l’Afrique du Nord, publication née en 1962 dans le prolongement des luttes de libération nationale et de la construction des nouveaux États (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie) ; l’une après l’autre, elles ont rendu compte au fil de leurs articles et chroniques de débats sociétaux et controverses politiques majeurs. L’effort de décoloniser les savoirs a rendu plus vive encore que dans d’autres contextes la perception des menaces à la liberté de penser. Cette zone à défendre constitue l’un des horizons de notre revue. Ainsi, ce numéro spécial n’a pas seulement pour objectif de rendre hommage aux auteur.e.s qui, par leurs contributions, ont éclairé durant plus d’un demi-siècle les mobilisations ici et là-bas, il répond aussi au désir d’inscrire notre publication dans une histoire critique des mouvements sociaux qui traversent le champ scientifique et universitaire.
L’Année du Maghreb est une revue universitaire publiée par CNRS Éditions, hébergée par l’Institut de recherches et d’études sur les mondes arabes et musulmans (IREMAM), soutenue par Aix Marseille Université (AMU). Elle est attachée à son indépendance éditoriale et au service public de la recherche, jusqu’à récemment préservée mais fragilisée par les logiques commerciales et managériales qui gagnent certains secteurs de l’édition scientifique. Cette indépendance permet, notamment, de promouvoir les publications des « précaires de l’enseignement supérieur » et de sortir de « l’entre soi », ce qui contribue au renouvellement des thématiques scientifiques, des terrains d’enquête mais aussi des approches méthodologiques et théoriques sur le Maghreb.
Ainsi, les textes rassemblés rendent compte de nos choix éditoriaux, des mutations des métiers de la recherche, et des rapports de forces qui se jouent non seulement dans l’édition scientifique mais dans nos sociétés contemporaines, dont le Maghreb peut faire figure d’avant-garde à bien des égards. Si L’AdM n’a jamais été une revue militante, elle est depuis sa fondation une publication engagée, vitrine éditoriale des mouvements sociaux, des mobilisations populaires et des protestations des sociétés du Sud de la Méditerranée comme de leur prolongement dans les sociétés européennes. Cette revue est le produit de la circulation des savoir-faire, des informations, des connaissances et des sociabilités transnationales. Elle a pour ADN de contribuer à l’analyse des multiples formes de domination d’ici et d’ailleurs, à la défense des libertés académiques et à la lutte contre toutes les formes de censure. Solidairement le Comité de Rédaction Rédactrice en chef : Camille Noûs Éditorial Sciences en danger, revues en lutte [Texte intégral] Collectif des revues en lutte, Camille Noûs et Comité de rédaction Partie I : Décoloniser et indiscipliner les savoirs Introduction. Décoloniser et indiscipliner les savoirs [Texte intégral] Camille Noûs et Comité de rédaction Sélection d'articles Sciences sociales et religion en Algérie : la production contemporaine depuis l'indépendance [Texte intégral] Sossie Andézian L'idé... PubDate: 2021-02-01
Abstract: ISBN 978-2-271-13532-2 Ce dossier interroge des citoyennetés : au travers de pratiques, à partir des ressources que celles-ci mobilisent, et depuis des lieux et des époques variés dans les sociétés du Maghreb. Il invite à analyser de quelles façons, dans une multiplicité de situations et de cours d’action, s’affirment, se construisent, et se revendiquent des droits d’appartenance à un lieu donné. Comme en rendent compte les contributions de ce dossier, manger ensemble, participer à la construction d’une fontaine, faire assemblée, se déclarer d’une localité, s’identifier à une famille, demander des attestations, adresser des requêtes d’assistance ou réclamer d’être logé sont autant d’actes qui nourrissent, mettent en scène, mobilisent ou actualisent des citoyennetés aux statuts et envergures variés. Nous en proposons une définition qui envisage qu’elles puissent s’exprimer et coexister hors de liens exclusifs et univoques à l’État. Une variété d’instances peuvent en définir des critères concurrents, leur exercice être l’objet de conflits et le creuset d’exclusions autour de ressources disputées. Ainsi, les citoyennetés ne sont plus l’apanage des sociétés contemporaines, ni des rapports à l’État, et peuvent être explorées de façon fructueuse selon une approche interdisciplinaire. Des rapprochements entre des situations par ailleurs très éloignées enrichissent d’autant les questionnements. Sous différents éclairages disciplinaires et temporels, les pratiques citoyennes au Maghreb prennent des couleurs et des dimensions inattendues. Ce déplacement souligne l’importance de renouveler sans cesse nos cadres d’observations et d’analyses. Hommage Hommage à Claude Lefébure [Texte intégral] Alain Messaoudi Éditorial Éditorial : Prendre sa place dans la cité ! [Texte intégral] Katia Boissevain, Aurélia Dusserre, Éric Gobe et Céline Lesourd Dossier : Citoyennetés : pratiques et ressources Citoyennetés : pratiques et ressources [Texte intégral] Sami Bargaoui, Isabelle Grangaud et Camille Noûs L’ayant droit : un droit de cité et d’être cité dans la vie villageoise en Kabylie [Texte intégral] Hadibi Mohand Akli The Beneficiary : Acknowledgement of Citizenship and Citizens’ Voice in Kabylia’s Village Life ذو الحق : حق المواطنة وصوت المواطنين في الحياة القروية بمنطقة القبائل Les ittifâq-s communautaires. Escamotage d’archives et autonomie locale dans la province de Tunis au XIXe siècle [Texte intégral] Sami Bargaoui PubDate: 2020-12-04
Abstract: ISBN 978-2-271-13393-9 Les lecteurs peuvent avoir le sentiment que tout a été dit et écrit sur les mouvements islamistes au Maghreb. Le sujet serait désormais épuisé et saturé. Ce n’est pas complètement faux au regard de l’abondante littérature scientifique et grand public traitant de l’islam politique. Pourtant, les événements intervenus ces dix dernières années dans les sociétés maghrébines ont en partie changé la donne : les mouvements protestataires, les réformes institutionnelles et l’ouverture partielle ou totale des champs politiques aux opposants historiques ont été suivis par l’accession de certaines organisations islamistes aux arènes parlementaires et gouvernementales. D’où l’émergence de nouveaux questionnements sociologiques sur la réelle capacité des islamistes à intégrer les instances du pouvoir, à développer des politiques publiques, à gérer l’économie et à faire face aux défis sociétaux et sécuritaires. Les islamistes seront-ils d’aussi « bons gouvernants » qu’ils ont été de « virulents opposants » aux régimes autoritaires, finissant par se « modérer » et accepter les principes et les valeurs des démocraties pluralistes ? Au-delà d’une posture normative stimulante sur le plan intellectuel, mais relativement pauvre d’un point de vue heuristique, l’objectif de ce dossier est précisément de dépasser la représentation binaire « islamo-démocrates » versus « agenda islamiste caché », en privilégiant des enquêtes inédites et in situ sur la trajectoire des mouvements islamistes au Maghreb. Dans cette perspective, les auteur.e.s entendent jouer sur les différents échelles et registres d’analyse : local/central/transnational, idéologie/religion/praxis, organisations partisanes/mouvement social, en prenant en compte les interactions avec les autres forces politiques séculières ou islamistes « radicales », et en réintroduisant une perspective à la fois historique et comparative.
Dossier réalisé sous la direction de Alia Gana et Myriam Aït-Aoudia Rédacteur en chef : Vincent Geisser Éditorial Éditorial : Déconfiner les approches, les esprits et les espaces [Texte intégral] Katia Boissevain, Vincent Geisser et Céline Lesourd Les partis islamistes ont-ils vraiment changé ? La «modération» au crible des sciences sociales sous la direction de Alia Gana et Myriam Aït-Aoudia Introduction : L’intégration politique des islamistes Perspective critique de la thèse de « l’inclusion-modération » [Texte intégral] Alia Gana Les partis islamistes au prisme de la participation : quelle modération ? Les députés islamistes algériens (2012-2017) : ce que le passage à l’opposition fait à « la modération » [Texte intégral] Belkacem Benzenine Algerian Islamist deputies (2012-2017):what the move to opposition makes to «moderation» النواب الإسلاميون الجزائريون (2012-2017): ما يفعله الانتقال إلى المعارضة بـ "الاعتدال" Trajectoire d’un parti islamiste dans l’Algérie post-guerre civile. Le cas du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP) [Texte intégral] Claire Dupuy-Lorvin An Islamist party’s trajectory in post-civil war Algeria. The case of the Movement of Society for Peace (MSP) PubDate: 2020-06-25
Abstract: ISBN 978-2-271-12971-0 Comment qualifier le mouvement de protestation algérien ? Est-ce une révolution, une révolte, une rébellion, un soulèvement ? Difficile de répondre à cette question, bien que l’on trouve toutes ces notions dans la plupart des contributions présentées dans ce dossier spécial portant sur les manifestions algériennes de 2019. L’incertitude propre à la dynamique actuelle de l’action collective en Algérie rend aléatoire tout pronostic quant à son issue politique. En revanche, ce mouvement offre l’occasion aux chercheurs en sciences sociales participant à ce numéro de L’Année du Maghreb de comparer l’expérience algérienne de la contestation aux mobilisations connues par la Tunisie et le Maroc depuis les « Printemps arabes » de 2011. Les diverses contributions présentées dans ce dossier spécial éclairent, à leur manière, différents pans de la réalité des mouvements de protestation en Algérie, en particulier, et au Maghreb, de manière générale. Elles interpellent la sociologie politique des mobilisations quant à sa capacité à produire des schèmes interprétatifs des actions collectives. Elles constituent également un appel à la multiplication et à l’approfondissement des recherches sur l’Algérie qui demeure l’un des pays du Maghreb les moins étudiés par les sciences sociales. Éditorial Édito : Un, deux, trois… Voilà l’Algérie ! [Texte intégral] Katia Boissevain et Céline Lesourd Quand l'Algérie proteste Le Maghreb au prisme du hirak algérien Introduction : Quand l’Algérie proteste. Le Maghreb au prisme du hirak algérien [Texte intégral] Thierry Desrues et Éric Gobe Penser la contestation au Maghreb Le mouvement protestataire algérien de 2019 à la lumière de la théorie des mouvements sociaux et des Printemps arabes [Texte intégral] Frédéric Volpi The 2019 Algerian protest movement in the light of social movement theory and the Arab uprisings الحركة الاحتجاجية الجزائرية لسنة 2019 في ضوء نظرية الحركات الاجتماعية والربيع العربي Rétrospective sur la voix de la rue au Maroc : Tout ne change pas pour ne rien changer [Texte intégral] Mounia Bennani-Chraïbi Retrospective on the voice of street in Morocco: Not everything changes so that nothing changes نظرة استرجاعية على صوت الشارع بالمغرب: لا يتغير كل شيء حتى لا يُغير شيئًا Un régime politique en crise ? Le hirak algérien face au pouvoir Le face à face hirak-pouvoir : La crise de la représentation [Texte intégral] Louisa Dris Aït-Hamadouche et Chérif Dris The face to face PubDate: 2019-12-02
Abstract: ISBN 978-2-271-12643-6 Avec une majorité d’édifices construits à l’époque coloniale et maintenus en usage après les indépendances, la prison est le panoptique par excellence dans lequel se réfléchissent deux siècles d’histoire du Maghreb. Plus précisément, l’Algérie, colonie de peuplement pendant 132 ans, constituée de trois départements français et marquée par deux longues guerres de conquête (1830-1871) et de décolonisation (1954-1962), offre un terrain d’analyse particulièrement fécond pour comprendre non seulement la similarité dans la différence du système carcéral édifié outre-mer, mais aussi les héritages de ce système après l’indépendance en Algérie comme en France. De fait, la prison fût un outil de domination coloniale, de répression politique et d’exploitation économique. Elle a détenu massivement les colonisés et les indésirables français (militaires ou opposants), femmes ou hommes, au sein d’un réseau carcéral complexe, car englobant de très nombreux sites répressifs transformés en prisons (camps, hôpitaux psychiatriques, casernes, etc.), et mondial, puisqu’incluant dans un même ensemble la colonie, sa métropole, et les bagnes de Guyane ou de Nouvelle-Calédonie. Elle a aussi été, bien sûr, un foyer de résistances largement réinvesti dans l’Algérie nouvelle. À partir de sources très différentes (enquêtes orales, rapports d’expertises psychiatriques, ego-documents, archives administratives, policières et judiciaires, œuvres d’art, etc.), de regards croisés d’anthropologues et d’historiens, de quelques éléments de comparaison avec la Tunisie, ce dossier montre comment la prison fut omniprésente et à quel point elle hante encore les mémoires. Inévitable, donc. With a majority of buildings erected in the colonial era and maintained in use after independence, prison is the ultimate "Panopticon" with which to reflect two centuries of Maghreb history. Specifically Algeria, a settler colony for 132 years, comprising three French departments and marked by two long wars of conquest (1830-1871) and decolonization (1954-1962), offers a rich field of analysis to understand not only similarities in the different prison system built overseas but also the legacies of this system after independence in Algeria as in France. In fact, the prison was a tool of colonial domination, political repression, and economic exploitation. The colonized and the “undesirable” French (military and opponents), women and men, were detained in massive numbers within a prison network complex that encompasses a vast number of sites of repression transformed into prisons (camps, psychiatric hospitals, barracks, etc.). Globally, the prison grouped together the colony, the metropole, and the penal colonies of French Guyane and New Caledonia. It was also, of course, a place of resistance entirely given over to the new Algeria. From a variety of sources (oral surveys, reports of psychiatric expertise, ego-documents, administrative, police, and judicial archives, works of art, etc.), differing approaches of anthropologists and historians, along with some elements of comparison with Tunisia, this volume shows that prison (this "world apart" as indicated by the title of the collage chosen to illustrate the cover) was omnipresent. It still haunts our memories. Inevitable, then. Éditorial Éditorial : Captivant Maghreb ! [Texte intégral] Katia Boissevain, Myriam Catusse et Céline Lesourd L'inévitable prison rédactrice en chef Myriam Catusse L’inévitable prison. Éléments introductifs à une étude du système carcéral en Algérie de la conquête colo... PubDate: 2019-07-01