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Abstract: Franck Petiteville L’invasion de l’Ukraine par la Russie de Poutine en février 2022 a fait ressurgir en Europe un type de guerre conventionnelle que l’on croyait disparue. Une majorité d’États dans le monde, notamment mobilisés au sein de l’Assemblée générale de l’ONU, l’ont condamnée comme une guerre d’agression. La Russie en paie le prix à travers un certain isolement et son exclusion de nombreuses organisations internationales. Pourtant, deux ans après le début de la guerre, les perspectives d’une paix négociée paraissent assez improbables.
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Abstract: Anne de Tinguy L’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022 a déclenché une guerre de haute intensité qui est l’un des conflits majeurs de l’après-guerre froide. Comment expliquer une décision aussi lourde de conséquences ' Que dit cette agression de la relation de la Russie à son ancien empire et de sa capacité à sortir d’un modèle néo-impérial ' Que dit-elle des instruments qu’elle mobilise pour façonner son environnement international ' L’objet de cet article est de tenter d’apporter des éléments de réponse à ces questionnements en explorant la place que l’Ukraine tient depuis 1991 dans son rapport au monde et en s’interrogeant sur les singularités de la question ukrainienne. Cette exploration, qui amène à mobiliser l’histoire et l’historiographie, conduit à replacer cette question dans le projet de puissance de la Russie. Elle confirme l’impact des perceptions et des représentations dans les relations internationales.
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Abstract: Anne Lagerwall Il ne fait aucun doute que l’intensification et l’élargissement des opérations militaires russes menées sur le territoire de l’Ukraine avec l’assistance du Belarus depuis le 24 février 2022 constituent une violation flagrante de la Charte des Nations Unies dont l’article 2 § 4 interdit aux États de recourir à la menace ou à l’emploi de la force dans leurs relations internationales. Il peut paraître particulièrement inquiétant de voir ainsi les principes du droit international foulés aux pieds, surtout lorsqu’il s’agit de principes aussi fondamentaux que l’interdiction pour les États de recourir à la force et son corollaire, l’interdiction d’acquérir des territoires par la force. S’il est indéniable que le droit international a été bafoué, il n’est toutefois pas si évident d’y voir le signe de son affaiblissement ou de la perte de son autorité.
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Abstract: Isabelle Facon L’ampleur des difficultés rencontrées par l’armée russe en Ukraine depuis 2022 a surpris les experts internationaux. Celles-ci traduisent son impréparation à une guerre de haute intensité ne correspondant pas aux hypothèses de conflit privilégiées par l’état-major général ainsi que l’insuffisance des restructurations menées, dans un contexte relativement instable, dans les forces comme l’industrie d’armement. Signe parmi d’autres de la corrosion apportée par cette aventure militaire mal pensée et mal calibrée : la fragmentation de la force armée entre l’armée régulière et d’autres acteurs – groupe Wagner en tête. La guerre, qui a ébranlé l’équilibre du régime Poutine, n’est pas restée sans effets sur la relation pouvoir-armée, cette dernière bénéficiant du soutien distant d’une population russe qui a été habituée à se penser agressée par « l’Occident collectif ».
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Abstract: Amélie Zima Cet article propose une nouvelle lecture du rôle de l’OTAN depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en partant de ce qui semble être un paradoxe. Malgré son rôle limité à une posture de dissuasion, l’Alliance voit son attractivité et sa légitimité renforcées depuis le déclenchement du conflit comme en témoigne la volonté d’adhérer à l’OTAN de deux pays neutres, la Finlande et la Suède. Pour comprendre ce paradoxe, l’article montrera que l’action limitée de l’Alliance est due à l’inscription de son action dans le cadre de la Charte de l’ONU, mais aussi à sa nature d’alliance territoriale défensive. Puis l’article analysera si un changement interne récent, la promulgation d’un nouveau concept stratégique, résulte de la guerre en Ukraine. Enfin, l’article se penchera sur les raisons des demandes d’adhésion finlandaise et suédoise.
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Abstract: Clara Portela Notre analyse s’interroge sur la logique suivie par les sanctions imposées contre la Russie en réaction à l’invasion de l’Ukraine lancée en février 2022. Elle identifie trois logiques distinctes dans les recherches portant sur les sanctions : une logique classique qui vise à déstabiliser un gouvernement en frappant son économie dans son ensemble et en galvanisant les masses ; une logique plus sélective ayant pour finalité de contraindre les élites à retirer leur appui aux dirigeants ; et une troisième logique qui conçoit les sanctions comme des outils s’adressant aux publics nationaux et aux pays tiers. Nous concluons que toutes ces logiques entrent en jeu simultanément. Cela montre une certaine déviation par rapport à la pratique précédente qui prétendait être « ciblée », représentant un saut qualitatif dans la politique des sanctions de l’Union européenne.
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Abstract: Oksana Mitrofanova et Julien Plouchart Cet entretien réalisé par Études internationales avec deux spécialistes de l’Ukraine montre que le rapport de la France au conflit ukrainien a évolué depuis l’annexion de la Crimée en 2014. Bien que refusant de reconnaître l’annexion de la Crimée, la diplomatie française a d’abord misé sur la médiation du conflit via le « format Normandie », et a mis du temps à prendre ses distances avec la Russie de Poutine. La guerre ouverte déclenchée en 2022 par la Russie a néanmoins poussé Emmanuel Macron à soutenir ouvertement l’Ukraine et à condamner de plus en plus fermement l’invasion russe. La classe politique française et les médias ne sont toutefois pas toujours au diapason d’une position résolument favorable à l’Ukraine et défavorable à la Russie.
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Abstract: Justin Massie Cet entretien restitue les grandes lignes du positionnement du Canada sur la guerre en Ukraine depuis février 2022. Le consensus apparu au début du conflit entre les partis politiques canadiens sur un narratif forgé autour d’une guerre d’agression de l’Ukraine par une Russie impérialiste a tendance à s’éroder un peu deux ans plus tard. Une fraction des électeurs conservateurs reproduit des schémas que l’on observe dans le camp républicain aux États-Unis, à savoir une certaine tentation isolationniste, et l’idée que le Canada « en fait trop » dans l’aide militaire à l’Ukraine. Cette idée est pourtant en contradiction totale avec la posture réelle du Canada. Non seulement celui-ci est assez suiviste des États-Unis et des alliés européens de l’Ukraine, mais il y a un décalage entre le discours canadien de solidarité avec Kyiv et le niveau effectif de livraison d’armes du Canada à l’Ukraine. Cette posture un peu « détachée » du Canada vis-à-vis de la guerre en Ukraine, sa dépendance stratégique à l’égard des États-Unis et son niveau de dépense militaire insuffisant au sein de l’OTAN sont autant de preuves d’une autonomie stratégique limitée.