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Cahiers franco-canadiens de l'Ouest
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ISSN (Print) 0843-9559 - ISSN (Online) 1916-7792
Published by Érudit Homepage  [139 journals]
  • Note éditoriale

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      Abstract: Léna Diamé Ndiaye
       
  • Gabrielle, gardienne de l’horizon (drame en quatre actes)

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      Abstract: Lise Gaboury-Diallo
       
  • Toposémie, topos et figure imaginaire : à propos de La route
           d’Altamont de Gabrielle Roy

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      Abstract: Jean Valenti
      Cet article porte sur les conditions d’émergence d’une figure imaginaire dans le cadre de l’acte de lecture. Il vise à montrer selon quelles modalités toute figure s’ouvre sur une expérience esthétique singulière. L’auteur insiste d’abord sur le rôle des processus sémiotiques cognitif, argumentatif, affectif et symbolique en jeu dans tout acte de lecture; il montre ensuite que leur interaction implique une dialectique entre les modes topologique et analogique de la signification lorsqu’il est question de lecture littéraire. Le va-et-vient entre ces modes appelle une description du cadre notionnel nécessaire à l’émergence d’une figure en lecture littéraire: complexité, mémoire, imagination et série scalaire. Une analyse menée sur une séquence narrative de La route d’Altamont de Gabrielle Roy permet de comprendre, d’une part, l’interaction des processus sémiotiques impliqués au plan topologique de la signification et de mettre en relief, d’autre part, les fondements discursifs indispensables à l’émergence d’une figure imaginaire. La dernière partie de l’article propose, notamment sous le signe de l’alchimie et du saturnisme, la cristallisation d’une telle figure autour des rapports entre la jeunesse et la vieillesse.
       
  • L’anthropomorphisme dans les contes pour enfants de Gabrielle Roy

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      Abstract: Carol J. Harvey
      The four children’s stories in Gabrielle Roy’s collection Contes pour enfants («Ma vache Bossie», «Courte- Queue», «L’Espagnole et la Pékinoise» et «L’Empereur des bois») all focus on either domestic or wild animals. However, she often uses the literary technique of anthropomorphism, attributing human characteristics to the animals in her stories. This article aims to show the wide variety of narrative perspectives that Roy deploys by means of realistic or imaginary settings, human or animal protagonists, and interactions between humans and animals. Each story’s origin at a different point in Roy’s career is investigated, as well as its intentionality: was her children’s fiction simply entertainment or did she have didactic or ideological objectives'
       
  • Le Québec dans l’oeuvre de Gabrielle Roy

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      Abstract: Yvon Le Bras
      Dans sa biographie intitulée La détresse et l’enchantement, publiée à titre posthume, Gabrielle Roy révèle sans détours la condition ambiguë qui a été la sienne en tant que Canadienne française née hors du Québec. Bien qu’il ne soit guère question de la province d’origine de ses parents dans ses romans et recueils de nouvelles, elle y fait référence dans les récits autofictionnels qu’elle consacre à sa jeunesse au Manitoba tels que Rue Deschambault, La route d’Altamont et Un jardin au bout du monde. Importante composante de sa vie intérieure, l’image du Québec qui se dessine dans ces écrits ne reflète néanmoins en rien la réalité proprement dite, mais sert à connoter les thèmes de la nostalgie des origines et de l’impossible retour à un état d’innocence qui sont au coeur de l’oeuvre de Gabrielle Roy dans son ensemble.
       
  • Notre plaine et les leurs... : images du Manitoba et de la France
           chez Gabrielle Roy

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      Abstract: Nathalie Dolbec
      Entre la plaine canadienne («Le Manitoba»), où une eau sage nourrit à la fois d’abondantes récoltes et d’adorables mirages, et les finistères salins de Bretagne («Sainte-Anne-la-Palud») et de Camargue («La Camargue»), plaines gorgées d’une «eau malsaine», Fragiles lumières de la terre évoque non seulement la distance physique entre deux continents mais celle aussi entre le paradis enfantin revisité, niché au «milieu du monde», et deux espaces saumâtres, excentrés, à la fois marqués par la guerre et voués à la pire modernité. Notre étude des modes d’organisation interne du descriptif dans ces trois reportages va privilégier trois opérations recensées par les théoriciens: l’ancrage, la reformulation et l’assimilation. L’examen de l’ancrage, celui surtout du mot-légende qui accompagne le thème-titre, permet ici d’assigner au descriptif une fonction positionnelle qui l’indexe à un genre spécifique: l’idylle pour «Le Manitoba», l’élégie pour «Sainte-Anne-la-Palud» et «La Camargue». Mais le marquage générique initial des trois textes est remis en question à travers l’opération de reformulation. La description idyllique du Manitoba débouche sur une conclusion saumâtre, rejoignant ainsi l’esprit des deux autres, qui, à leur tour, vont glisser de l’élégie à la polémique. Or, ce dernier mot va retrouver son sens originel lors de l’étude des opérations d’assimilation: comparaisons et métaphores s’organisent ici en allégories de la guerre et de la paix. La gestion de ces trois opérations descriptives dans les textes à l’étude appelle la métaphore camusienne de l’exil et du royaume. À première vue, la plaine manitobaine figure le royaume; celles du Finistère breton et de la Camargue représentent l’exil. Mais ce royaume qu’est le Manitoba n’est pas à l’abri de l’amertume. Une prise de conscience s’impose: nul royaume, fût-il paradis d’enfance, n’est désormais dissociable de l’exil.
       
  • Espace et asservissement dans La route d’Altamont de Gabrielle Roy

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      Abstract: Louise Renée
      La route d’Altamont est un hommage à la créativité féminine, mais, en même temps, une critique de l’asservissement de la femme. Toute reconnaissante qu’elle soit des dons artistiques octroyés par ses aïeules, Christine rejette cependant le rôle traditionnel que ses muses lui proposent. L’histoire tracée à l’avance pour la femme, c’est le mariage, la maternité, le service domestique, c’est-à-dire le sacrifice de soi, l’abnégation de toute aspiration personnelle. Selon Christine, cette vie entraîne un rétrécissement de l’être, et elle associe constamment sa mère et sa grand-mère à un espace restreint qui la rend claustrophobe. Par exemple, tandis que Christine est en train de contempler le vaste lac Winnipeg, sa mère est terrée au fond d’une cave sombre à l’odeur de moisi. L’espace limité de la vie domestique symbolise la prison mentale dans laquelle se trouve la femme asservie. Par contre, l’espace ouvert représente les infinies possibilités du destin féminin. En quittant son pays et en devenant romancière, Christine va à l’encontre des attentes sociales qui pesaient sur les femmes surtout à cette époque-là. Le voyage, l’aventure, le déplacement, le départ vers l’inconnu – tout ce qui ouvre l’espace –, c’est le rejet de l’asservissement traditionnel de la femme. Le récit de Christine n’adopte nullement le ton de la révolte, qui était alors interdit à la femme. Dans Writing a Woman’s Life, Carolyn Heilbrun explique que les femmes adoptaient souvent un ton nostalgique, qui est la forme atténuée de la colère.
       
  • « Le vieillard et l’enfant » : le
           scénario de Gabrielle Roy

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      Abstract: Michel Larouche
      Cet article étudie l’adaptation à l’écran, par Claude Grenier, de la nouvelle «Le vieillard et l’enfant» de Gabrielle Roy, en tenant compte de l’étape-clé du «processus transformationnel», le scénario de Clément Perron. Il s’attarde longuement aussi à l’étude du scénario inédit écrit par Gabrielle Roy elle-même, développant une réflexion sur les rapports entre littérature et cinéma et le problème de la «transmédiatisation».
       
  • Les mots du corps dans Alexandre Chenevert ou l’envers de la
           communication avortée

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      Abstract: Céline Tanguay
      Depuis sa parution, Alexandre Chenevert a régulièrement fait l’objet d’études dites «psychologiques». La dimension corporelle du héros, pourtant traduite par la narration, a longtemps été laissée pour compte. Que dit, au sens propre et littéral, le corps d’Alexandre' Voilà la question à laquelle cet article répond, en partie. Par une lecture sémiotique du corps – vu comme un émetteur de signes communicants –, dont les principes méthodologiques sont explicités, nous cernons d’abord l’attitude comportementale du protagoniste en rapport avec différents personnages, nous dégageons ensuite les conditions d’existence de telle ou telle conduite et nous établissons, concurremment, la poétique du non-verbal chez Gabrielle Roy dans ce roman. Nous étudions trois extraits: l’avant-midi de travail de notre héros à la banque, le dîner avec Godias et la rencontre avec Émery Fontaine. Notre analyse nous amène à conclure que l’étiquette de «victime» ne convient pas toujours à Alexandre et, s’il arrive qu’elle lui colle à la peau, c’est qu’il se trouve face à des gens imbus du langage de la propagande, de la publicité trompeuse, de l’information, langage qui pullule dans le roman et dont il faut constamment se méfier, se répète le caissier montréalais. L’aliénation du personnage se trouve encore prouvée, mais le langage du corps, pour Alexandre, constitue un moyen d’y échapper.
       
  • Le secret de La montagne secrète : une quête de la
           mère

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      Abstract: Sylvie Lamarre
      Grâce à une lecture inspirée conjointement par l’approche psychanalytique et la critique au féminin, cet article réintègre La montagne secrète dans l’ensemble de la production royenne où il faisait jusqu’ici figure d’anomalie, principalement à cause de son héros masculin et, surtout, à cause de l’absence quasi totale de personnages féminins et de cellules familiales. Par le décodage du symbolisme particulier à la romancière, est mis au jour ce qui se cache sous l’intrigue de surface, c’est-à-dire un roman familial au féminin qui s’apparente principalement à celui qui structure les récits à caractère autobiographique de Gabrielle Roy et qui rejoint même celui d’écrits féministes des années 1970, tels ceux des Jovette Marchessault, Madeleine Gagnon et Louky Bersianik. Cet article souligne d’abord que les figures de Nina et du vison permettent à Roy une dénonciation de l’appropriation des femmes; il montre ensuite que, derrière la quête de la Montagne entreprise par le héros, se dissimule celle de la mère préoedipienne, de la mère non aliénée par la culture. Ainsi, en affirmant que la relation mère-fille a tout simplement été refoulée, cette analyse réhabilite du même coup La montagne secrète aux yeux de la critique au féminin pour qui il constituait la pierre d’achoppement à la thèse voulant que Roy pratique une écriture au féminin grâce à sa vision de l’intérieur de l’expérience féminine.
       
  • La poétique de l’alimentation dans Bonheur d’occasion

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      Abstract: Janet M. Paterson
      Cet article a pour objectif de dégager la poétique de l’alimentation dans Bonheur d’occasion de Gabrielle Roy, en analysant les scènes principales où la nourriture détient une fonction sémiotique selon les rubriques suivantes: 1) le signe alimentaire; 2) l’espace de l’alimentation; 3) le personnage; 4) la fonction communicative. Le discours alimentaire génère des signifiés sociaux et mythiques qui sont régis par le même principe organisateur, à savoir l’opposition. En établissant une série de contrastes et d’incompatibilités, ce principe met en lumière les divergences et les fissures du système économique et symbolique qui sous-tend le roman.
       
  • Gabrielle Roy : évolution d’un style narratif

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      Abstract: Linda M. Clemente
      Avant l’écrivain vint la journaliste. Avant l’arrivée éclatante, en 1945, de son premier roman, Bonheur d’occasion, vint le succès populaire d’une femme qui avait publié pendant six ans des articles dans les journaux et revues – d’abord de courtes chroniques puis graduellement des dossiers fouillés et réfléchis. François Ricard souligne toutefois une dichotomie entre les écrits journalistiques de Gabrielle Roy et son roman Bonheur d’occasion. En effet, ni Bonheur d’occasion ni d’ailleurs Alexandre Chenevert ne sont représentatifs du reste de son oeuvre. Bonheur d’occasion, qui a mis fin à trente-cinq ans d’indécision et qui a assuré à la romancière le succès artistique et financier nécessaire pour continuer son oeuvre, n’annonce aucunement le style ultérieur de celle-ci. Gabrielle Roy a laissé en chantier Alexandre Chenevert pour écrire La Petite Poule d’Eau, l’une de ses réalisations favorites. Ce deuxième roman de Roy, et non pas son premier, témoigne de la structure narrative qui lui est propre et qu’elle a conçue et raffinée dans ses articles parus dans Le Bulletin des agriculteurs. Il est vrai que les articles en question font aussi entrevoir les thèmes, les personnages et la présentation en profondeur qui ont caractérisé ses autres «romans». Toutefois, c’est sur la structure narrative de ces articles que nous avons concentré nos efforts dans la présente étude. De quel type de structure narrative s’agit-il' Nous avons regroupé en quatre thématiques, de façon assez libre, les articles dépeignant différents aspects du Canada. La structure employée, à savoir une série d’histoires autonomes portant sur un même thème ou sujet, est présente dans une grande partie de l’oeuvre de Gabrielle Roy et explique pourquoi on hésite à employer le terme «roman» pour désigner chaque histoire prise individuellement. Il s’agit d’un principe esthétique caractérisé par ses allers et retours, c’est-à-dire que les premières histoires préparent le terrain pour celles qui viendront et que les histoires suivantes reviennent sur les premières pour les commenter ou en développer davantage certains aspects. Ainsi, dans notre étude, nous analysons l’emploi de ce principe dans les écrits journalistiques de Gabrielle Roy, ce qui nous permet ensuite de tirer certaines conclusions générales sur son style narratif.
       
  • Gabrielle Roy et l’espace éclaté

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      Abstract: Carol J. Harvey
      Le lecteur de l’oeuvre fictive de Gabrielle Roy reconnaît sans peine les noms de lieux, les paysages et d’autres éléments de la réalité manitobaine. À vrai dire, les jeunes années de l’auteur et sa carrière d’enseignante au Manitoba ont joué un rôle primordial dans plusieurs de ses écrits. Cet article examine certains aspects de son écriture dans le but de montrer comment les dimensions esthétique et thématique de son art, bien qu’inspirées par le Manitoba, dépassent le cadre étroit de l’espace réel.
       
  • Le discours schizophrène dans « Alicia » de
           Gabrielle Roy

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      Abstract: Marie Bartosova
      Dans la nouvelle «Alicia» tirée du recueil Rue Deschambault, Gabrielle Roy présente, par l’intermédiaire de la narratrice adulte Christine, le personnage de la petite Christine qui mime en quelque sorte sa soeur Alicia, atteinte d’une maladie mentale. Le discours artificiel de l’adulte, qui se marie à un discours enfantin tout aussi artificiel, possède néanmoins certaines caractéristiques du discours authentique des locuteurs schizophrènes: difficulté d’établir un lien avec le monde extérieur, usage d’anaphores et, à certains moments, emploi fréquent de liens lexicaux. Malgré son usage limité dans la nouvelle «Alicia», le discours schizophrène produit l’effet souhaité: protéger un personnage vulnérable, tout en le valorisant.
       
  • Du Moi au Soi, le voyage psychique de Sam Lee Wong : interprétation
           jungienne du symbole de l’horizon dans « Où iras-tu Sam Lee
           Wong ' » de Gabrielle Roy

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      Abstract: Monique Crochet
      L’image de l’horizon, fréquente, riche et complexe dans l’ensemble de l’oeuvre de Gabrielle Roy, est tout particulièrement significative dans la nouvelle «Où iras-tu Sam Lee Wong'», tirée du recueil Un Jardin au bout du monde paru en 1975. Appliquée à ce récit qui a, jusqu’à présent, peu attiré l’attention des critiques, la clé interprétative du symbole de l’horizon ouvre de nouvelles perspectives sur le sens de la vie de Sam Lee Wong. Se fondant sur la théorie jungienne des archétypes, l’analyse découvre, dans l’image de l’horizon, la manifestation métaphorique du processus d’individuation qui s’accomplit chez le protagoniste, c’est-à-dire le passage du Moi au Soi et l’intégration de la totalité psychique.
       
  • Ces enfants de ma vie : l’apprentissage de Gabrielle Roy

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      Abstract: Paul Socken
      Lors de la publication de Ces enfants de ma vie en 1977, Gabrielle Roy, âgée de 68 ans, s’était déjà fait une réputation mondiale. Cependant, elle médite dans ce recueil sur une époque lointaine de sa vie pendant laquelle elle dut affronter deux réalités en même temps: le passage de l’adolescence à l’âge adulte et de la carrière d’institutrice à celle d’écrivain. Ces changements représentaient pour elle la crainte d’une perte, perte de la jeunesse, de l’idéalisme et de l’espoir dans la vie. Elle se demandait également si l’art pouvait transmettre des messages importants sur la vie. En réfléchissant sur cette époque décisive, elle se rend compte que ce sont les enfants à qui elle enseignait qui lui ont donné le courage de prendre les décisions nécessaires. Le recueil constitue donc un témoignage du rôle capital qu’ont joué ses élèves à un moment critique de sa vie.
       
  • Gabrielle Roy, institutrice : reportage et texte narratif

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      Abstract: Carol J. Harvey
      La comparaison d’un reportage de Gabrielle Roy, «Pitié pour les institutrices!» (1942), et de son recueil de nouvelles Ces enfants de ma vie, publié en 1977, permet de faire état de l’inspiration romanesque de l’auteur. Dans les deux, elle prend comme sujet d’écriture l’institutrice, s’inspirant de ses propres expériences d’enseignement au Manitoba. De plus, la condition de la femme fait partie de sa thématique. Quelques lignes du reportage qui constituent le portrait de «Mlle Estelle» semblent d’ailleurs contenir en germe l’histoire de Clair, «L’enfant de Noël», dans Ces enfants de ma vie. Malgré quelques différences, tout concourt à montrer la continuité de la création littéraire chez Gabrielle Roy et l’importance des éléments autobiographiques.
       
  • La femme et la guerre dans Bonheur d’occasion de Gabrielle Roy

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      Abstract: Andrée Stéphan
      La relation des femmes et de la guerre dans Bonheur d’occasion de Gabrielle Roy est de première importance pour apprécier la signification fondamentale de l’oeuvre. Elle a même une large part dans la justification du titre. La Seconde Guerre mondiale constitue un arrière-plan constant du roman. Certes, la guerre est loin du Québec mais les phases du conflit et son extension suscitent des discussions passionnées, des engagements convaincus ou contraints, des dérobades égoïstes et lucratives. Mais, sur ces problèmes internationaux, les femmes prennent peu position; il semble d’usage, dans ce Québec des années quarante, que la femme soit incapable de toute réflexion politique et doive s’en tenir aux préoccupations individuelles ou familiales. Lorsqu’elles se trouvent confrontées malgré tout aux signes ou aux ravages de la guerre, les deux héroïnes de l’oeuvre y répondent de manière antagoniste, Florentine avec une futilité à peine perturbée, Rose-Anna, sa mère, avec effroi et compassion. Elles vont pourtant l’une et l’autre tirer quelque profit des tourments de l’époque. L’enrôlement de leur époux et leur départ vers l’Europe sont pour elles, bon gré mal gré, une aubaine; elles y trouvent la sécurité et une aisance qu’elles n’ont jamais connues. Mais elles ne peuvent jouir, malgré un sentiment de satisfaction plus ou moins refoulé, que d’un bonheur altéré, l’une dans le désenchantement de sa jeunesse et le durcissement de son coeur, l’autre dans le désarroi de sa tendresse blessée. «Le salut dans la guerre» ne peut être qu’un paradoxe amer.
       
  • Du livre brûlé au livre ressuscité : le père face à quatre
           personnages féminins clés dans l’oeuvre royenne

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      Abstract: Christina H. Roberts-van Oordt
      Dans le présent article, nous regardons de plus près la fonction de la figure de la «petite soeur», lumière centrale de l’ensemble de l’oeuvre royenne et contrepartie de celle du père. Dédette et le père semblent en fait jouer tous les deux un rôle primordial dans la naissance et la réalisation de la vocation littéraire de Gabrielle Roy, ainsi que dans l’édification de son oeuvre. Tout d’abord, nous opposons la figure lumineuse de Dédette avec celle du père (né et élevé sous le signe de la détresse), pour ensuite mieux souligner la filiation étroite entre la grand-mère, la mère et les deux soeurs – Dédette et Gabrielle/Christine. Ces quatre personnages féminins clés semblent tous nés pour créer et transmettre le bonheur, grâce à leurs remarquables dons artistiques, et composent en fait une merveilleuse poupée russe, car Gabrielle Roy porte Dédette, sa mère et sa grand-mère en elle, et ses livres, comme les récits de la narratrice de La détresse et l’enchantement, les embrassent dans tous les sens du terme et deviennent autant de mises en abîme. On peut même dire que ces quatre âmes soeurs sont enchâssées les unes dans les autres à l’instar des récits auxquels elles donnent (directement ou indirectement) naissance, comme l’histoire-matrice de l’exode de la famille, par exemple, dont la grand-mère est l’héroïne, la mère la narratrice principale, et Gabrielle, la fille, l’auteur et la seconde narratrice. Tout comme les dons artistiques (éminemment consolateurs) se transmettent de mère en fille, ces quatre «magiciennes» surgissent l’une de l’autre pour donner naissance aux récits (exemples magnifiques du phénomène de l’autoreprésentation du texte) qui composent le grand livre global – le Künstlerroman – grâce auquel Gabrielle Roy venge finalement la détresse, non seulement de son père, mais de tous les siens. Ainsi, à la place du pauvre livre détruit, appartenant au père, dont l’histoire est racontée dans l’autobiographie, naît finalement la grande oeuvre royenne.
       
  • L’écologie dans l’oeuvre de Gabrielle Roy

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      Abstract: Richard Chadbourne
      Les pensées ou images sur l’écologie de Gabrielle Roy sont dispersées ici et là à travers son oeuvre et doivent donc être rassemblées pour constituer une synthèse. Les principales images de ce genre se laissent grouper selon le schéma suivant: 1) le fleuve dénaturé; 2) les bêtes massacrées; 3) l’atmosphère polluée des villes; 4) les villes encombrées de déchets matériels et de «déchets humains». Toutes relèvent de l’idée que se fait Roy d’une rupture de l’harmonie de la nature, et l’être humain doit vivre avec elle s’il veut atteindre le bonheur. Dans son oeuvre d’imagination, cet écrivain visionnaire nous a signalé les dangers qui menacent l’environnement et nous a mis en garde contre ces dangers.
       
  • L’image des Inuit dans La rivière sans repos de Gabrielle Roy

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      Abstract: Étienne Vaucheret
      Selon François Ricard, il existe deux manières de Gabrielle Roy: l’une est plus orientée vers les préoccupations sociales, à l’exemple de Bonheur d’occasion; l’autre est plus idyllique et fait une part plus grande aux souvenirs autobiographiques. Le recueil de nouvelles intitulé La rivière sans repos, où l’auteur a donné différents éclairages au drame du contact des civilisations, se rattache à la première manière. Plusieurs images à valeur de symboles montrent que l’intrusion des Blancs dans l’univers des Inuit a transformé leur mentalité et introduisent une problématique du progrès: l’avion qui fait son apparition dans le ciel du «Grand Nord» («Les satellites») ou le survol de Fort-Chimo par le fils d’une Inuk et d’un G.I. («La rivière sans repos»); le téléphone, jeu dont finit par se lasser Barnaby, et le fauteuil roulant dont l’utilité pour le vieil Isaac apparaît discutable. Au lieu d’apporter le bonheur aux Inuit, le progrès n’est-il pas source d’aliénation, qu’il s’agisse du cinéma qui perturbe leur imaginaire, du confort moderne qui les déroute, provoque des conflits de générations et rend difficile toute réadaptation aux moeurs d’antan' Même les plus récalcitrants sont victimes de ce progrès envahissant, qui les laisse totalement perplexes devant les problèmes de la maladie, de la vieillesse et de la mort. Elsa, dans «La rivière sans repos», vit dans sa chair ce drame du heurt des civilisations. En vain essaie-t-elle tour à tour pour élever son enfant, de suivre le progrès, de retourner vivre parmi les Inuit irréductibles, puis de réintégrer pour finir la cité des Blancs. Elle échoue, et son fils, en grandissant, s’écarte d’elle, attiré par le pays de son père. Une vision pessimiste des choses qui traduit la sensibilité de Gabrielle Roy à la détresse humaine.
       
  • Inauguration de l’île Gabrielle-Roy dans la rivière de la
           Poule-d’eau (Manitoba)

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      Abstract: Ismène Toussaint
       
  • Ouvrages reçus

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      Abstract:
      None
       
 
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