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Abstract: Carolyne Grimard, Isabelle Le Pain, Dahlia Namian et Katharine Larose-Hébert Bien que la tentation soit grande de les penser uniquement ou principalement sous leurs dimensions psychologiques et individuelles, les émotions sont fondamentalement sociales et politiques. Elles sont codifiées, interprétées et remaniées selon les normes culturelles en vigueur. Les théories sur le travail émotionnel telles que celle introduite en sciences sociales par Arlie Hochschild offrent des clés de lecture pour comprendre comment les émotions teintent les multiples facettes du « social », allant des interactions aux institutions et aux politiques sociales. Dans le cadre du travail, plus spécifiquement, certaines émotions sont continuellement « mises au travail » lors de rencontres en face à face, que ce soit avec les clients, les collègues ou encore les patrons. Le concept de « travail émotionnel » permet de mettre l’accent sur l’effort déployé, au sein des relations professionnelles, pour afficher une émotion feinte ou encore pour dissimuler celle proscrite, selon la situation. De plus, il permet de mieux saisir les émotions dans des contextes professionnels qui, comme le travail social ou d’autres métiers relationnels, sont soumis à des contraintes structurelles liées aux normes éthiques, organisationnelles et de genre. Cette introduction au numéro spécial met donc le travail émotionnel sous la loupe, en exposant quelques pistes de réflexion et d’application variées.
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Abstract: Isabelle Le Pain et Katharine Larose-Hébert L’article présente les résultats d’une étude qualitative menée auprès de 31 intervenants oeuvrant en protection de l’enfance au Québec et portant sur les conséquences des difficultés émotionnelles des intervenants sur la relation avec les enfants et les familles suivis. Tous les participants rapportent des conséquences délétères sur la relation, telles qu’une diminution de l’intensité des suivis et des rencontres (N = 22), mise en oeuvre de relations blessantes (N = 22), la diminution de l’aide et de l’empathie (N = 20) et la réduction de la qualité du travail et des capacités objectives et analytiques (N = 16). L’analyse, à partir du cadre théorique de la sociologie interactionniste des émotions, fait ressortir des liens entre les conditions de travail, la protection des intervenants et celle des enfants sous leur responsabilité. Elle permet également de montrer l’influence des conditions de travail et leurs interférences dans la production du travail émotionnel (TE) ; ce TE (les attitudes, les comportements et les sentiments) qui est central dans les relations sociales au travail.
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Abstract: Dahlia Namian, Laurie Kirouac, Jonathan Binet et Sara Lambert Cet article propose de poser un regard sociologique sur la catégorie psychologique du workaholism ou de la dépendance au travail. À l’aide d’un cadre théorique mettant la focale sur les règles émotionnelles et l’éthos méritocratique, l’article analyse, après une courte genèse de la construction de la catégorie, les données empiriques tirées d’entretiens biographiques menés avec 11 personnes qui se désignent ou qui ont été désignés comme « accros au travail », dont une majorité de femmes. Il permet de mieux comprendre, par-delà la psychologie, les ressorts sociologiques du sentiment de dépendance au travail, en particulier chez les femmes.
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Abstract: Pierre-Yves Therriault, Ginette Aubin, Galaad Lefay et Sandrine Gagné-Trudel Cette étude vise à identifier le travail émotionnel développé par des accompagnateurs-citoyens (AC) dans le cadre d’un projet d’accompagnement personnalisé d’intégration communautaire offert à des personnes ayant un trouble de santé mentale. Inscrite dans le cadre théorique de la psychodynamique du travail, une étude de cas a été réalisée afin de mieux comprendre la réalité subjective entourant l’activité des AC. Les résultats montrent que différentes sources de plaisir et de souffrance au travail sont associées à la pratique de l’accompagnement, dont un grand sentiment d’utilité et l’exercice d’actions dans un contexte d’incertitude. À travers le processus d’accompagnement, la poursuite de l’activité et de la confrontation à des enjeux émotionnels est possible par le développement de stratégies défensives. Dans ce contexte, l’accompagnement reste complexe et mobilise constamment les émotions.
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Abstract: Julie Maheux, Catherine Ethier et Emy Trépanier Le travail d’intervention en relation d’aide comporte des défis et des difficultés multiples, notamment lorsqu’il s’agit d’interventions auprès de populations vulnérables, traumatisées ou marginalisées. Ces défis contribuent à éveiller chez les intervenants des émotions intenses face auxquelles ils peuvent se sentir démunis. Les règles de sentiments associées au domaine de la relation d’aide peuvent minimiser, voire même nier les vécus difficiles liés à ce travail. Or, la littérature scientifique souligne la nécessité pour les intervenants de reconnaître, réguler et verbaliser les émotions vécues en intervention, notamment via la régulation émotionnelle et la mentalisation. L’article qui suit propose donc une élaboration théorique et clinique de ces compétences essentielles, susceptibles de représenter à la fois un facteur de protection contre l’épuisement et un facilitateur au déploiement d’interventions sensibles et adaptées.
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Abstract: Paul Morin et Annie Lambert Notre contribution vise à identifier les dimensions émotionnelles mises en jeu chez les étudiants lors de l’implication d’experts par expérience dans la formation en travail social. Nous avons réalisé une recension non systématique des écrits scientifiques et de la littérature grise. De plus, nous nous appuyons sur des données empiriques qui proviennent d’une analyse secondaire d’entrevues individuelles avec des étudiants et des experts d’expérience qui ont été parties prenantes de diverses pratiques pédagogiques impliquant des usagers à l’École de travail social de l’Université de Sherbrooke. Quatre dimensions émotionnelles ont ainsi été identifiées : la réciprocité émotionnelle, l’intelligence émotionnelle, l’engagement émotionnel ainsi que l’impact émotionnel. Ces notions nous permettent de réfléchir l’apport de la formation initiale en travail social dans un contexte d’implication des experts d’expérience.
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Abstract: Carolyne Grimard Être professeure d’université est généralement le reflet d’une situation privilégiée. Or les diktats contemporains de la vie universitaire comportent leur lot de tensions. L’injonction au Publish or perish provoque un rythme effréné duquel il est difficile de s’extirper. Quand la pandémie de COVID-19 a été annoncée par l’OMS en 2020 et que le confinement a été décidé en mars de la même année par le Québec (Canada), le travail salarié s’est immiscé dans la vie privée de nombreuses personnes, exacerbant ainsi certaines inégalités professionnelles et familiales. Quelle posture adopter quand une crise sociale a des impacts individuels très forts ' Partant d’une expérience familiale et professionnelle et écrit à partir d’une posture autobiographique, ce récit revisite un épisode vulnérabilisant de la pandémie sous un autre angle. M’appuyant sur la notion de travail émotionnel (emotional labor) de Arlie Hochschild, je tenterai de déconstruire l’absence de place accordée à ma carrière dans ma vie familiale et de mettre en relief les stratégies mises en place pour pouvoir agir malgré tout, malgré mes difficultés à nommer les émotions vécues et malgré mes difficultés à reconnaitre les vulnérabilités ambiantes qui ont parfois peu de place pour exister dans le milieu universitaire.
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Abstract: Christian Cheminais et Dominique Gagnon Les organisations sociosanitaires se complexifiant, elles encouragent de plus en plus le partenariat entre les professionnels et les personnes. Ces personnes doivent faire preuve d’autonomie, se mobiliser et s’engager dans la prévention, les soins et la promotion de la santé, ce qui requiert des compétences liées à la littératie en santé (LES). De telles compétences permettent d’améliorer les interactions entre les différents acteurs et les personnes, ce qui facilite l’engagement des professionnels et des personnes. Cela favorise la prise en compte des désirs des personnes, menant à une plus grande équité en matière de soins. Alors que les professions du domaine de la santé s’intéressent à la LES depuis plusieurs années, la profession du travail social tarde à le faire. À partir d’une recension exploratoire des écrits, cet article explore les usages, avantages et limites du concept de LES en travail social auprès des personnes, des professionnels et des organisations, en démontrant les liens fondamentaux entre le concept de LES et le travail social.
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Abstract: Daniel Lambelet, Jenny Ros, Melanie Wegel et Nina Ruchti Les travailleurs sociaux pénitentiaires et les agent·e·s de probation sont amené·e·s à accomplir avec d’autres professionnels un ensemble de tâches partielles, conjointement ou successivement, et à articuler leur intervention au sein d’un système d’action distribué. En prenant appui sur une recherche par entretiens menée en Suisse à propos de la gestion de la transition entre suivi social en établissement de détention et assistance de probation en milieu ouvert pour des personnes libérées conditionnellement, cet article s’attache à situer le contexte de l’intervention socio-judiciaire en Suisse, à décrire la configuration d’activité collective existant entre les multiples intervenant·e·s et à envisager les conditions à même de favoriser une dynamique de travail conjoint.
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Abstract: Sophie Doucet et Line Chamberland Les personnes non binaires sont exposées de façons différentes et parfois disproportionnées à des stresseurs sociaux qui ont un impact sur leur bien-être. En nous inscrivant dans la perspective théorique du stress minoritaire, nous explorons les formes et les sources de soutien rapportées par les jeunes adultes non binaires ainsi que l’influence de celles-ci sur leur sentiment de bien-être. À l’aide de neuf entrevues semi-dirigées réalisées auprès de jeunes adultes non binaires, cette étude suggère que les ami·e·s et la création d’un cercle social composé de personnes LGBTQ peuvent offrir du soutien aux jeunes adultes non binaires. Ce soutien est principalement émotionnel et lié à leur identité de genre. Par ailleurs, leurs réseaux sociaux contribuent à leur bien-être en les aidant, entre autres, à se sentir compris·e·s, accepté·e·s et reconnu·e·s.