Subjects -> MUSEUMS AND ART GALLERIES (Total: 56 journals)
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- 204 2022 – novembre-décembre 2022
Abstract: Guerre et résonances mémorielles À l’instar des récents conflits à l’échelle mondiale, tels que ceux qui ont déchiré l’Éthiopie et la Syrie, la catastrophe humanitaire provoquée par l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe est un triste rappel de l’importance du patrimoine culturel dans la constitution d’un sens de l’appartenance et de l’enracinement territorial, et que sa destruction est lourde de conséquences pour l’identité collective. Les conflits armés laissent également des traces et des séquelles mémorielles ; des sites et des objets mais aussi des récits et des traumas individuels et collectifs, dont certains sont racontés, d’autres refoulés. Les turbulences des récents conflits en Europe et ailleurs – et les incertitudes qu’elles recèlent pour le monde de demain – rappellent ainsi à quel point il est difficile de parler des passés douloureux. Les différentes contributions qui composent ce numéro de La lettre de l’Ocim proposent des réflexions sur les différents usages et les rapports à la mémoire des conflits armés dans la société contemporaine. Les thèmes abordés, tels que la consommation de l’information comme un divertissement – et l’étouffement des capacités de pensée et de positionnement politique individuels qu’elle peut induire –, la désintégration culturelle, la patrimonialisation de la mémoire des conflits, le tourisme sombre (dark tourism) ou encore les passés traumatiques et la post-mémoire, sont également un rappel que notre perception du monde est façonnée par les récits que nous assimilons chaque jour. C’est dans ce contexte que les musées, en tant qu’institutions de mémoire, et par leurs différents usages du patrimoine, ont un important rôle à jouer dans la manière dont les histoires et les expériences difficiles sont racontées. Par conséquent, la manière dont le musée choisit et emploie les traces mémorielles pour raconter l’histoire d’une communauté, d’une ville ou d’un pays, tout en incluant la plus grande diversité des voix possible, demeure un vecteur important d’émancipation, de démocratie et de respect des droits humains. Mathieu Viau-Courville, directeur de l’Ocim Archives et actes mémoriels dans Amused to death et The Wall de Roger Waters [Texte intégral disponible en novembre 2023] Philippe Gonin Les musées et les mémoires de la guerre [Texte intégral disponible en novembre 2023] Lorenzo Greppi Protéger le patrimoine culturel en situation de conflit. L'action de l'ICOM [Texte intégral disponible en novembre 2023] Juliette Raoul-Duval Le « tourisme sombre » et l'empathie historique pour une vision sociale et responsable du patrimoine de la guerre [Texte intégral disponible en novembre 2023] Óscar Navajas Corral Histoires et post-mémoires troubles au musée [Texte intégral disponible en novembre 2023] Mathieu Viau-Courville PubDate: 2023-11-01
- 202-203 2022 – juillet-octobre 2022
Abstract: Ressentir le musée Allez-y ; touchez, sentez, goûtez, écoutez. Ce numéro de La lettre de l’Ocim rassemble des contributions qui explorent chacune à sa façon les manières dont une visite au musée peut être aujourd’hui bien plus qu’une expérience qui se fait en silence et avec la passivité d’un regard curieux, mais en retrait. Sujet phare dans le monde muséal et patrimonial, la muséologie des sens – ou muséologie sensible – dépasse une pratique muséale focalisée sur la seule mise en exposition de l’objet pour rendre compte d’une expérience fondée sur les différentes manières dont les visiteurs perçoivent et assimilent les contenus en faisant appel à tous leurs sens. Longtemps absents dans les pratiques de médiation au musée, le toucher, l’odorat ou l’ouïe permettent un contact sensoriel intime entre le visiteur et ce qui est exposé. Cela crée ainsi un rapprochement physique et émotionnel qui se traduit en une visite plus mémorable et, par conséquent, une meilleure compréhension des thèmes exposés. Une telle approche multisensorielle éveille ainsi un autre sens jusqu’ici peu exploité au musée : l’intuition du visiteur ; ce ressenti qui nous permet de dépasser la seule information qui nous est présentée et de lier celle-ci à notre propre vécu et nos expériences personnelles. Cela nous amène à interpréter et comprendre les contenus selon notre propre intelligence émotionnelle. Aujourd’hui la muséologie sensible est en plein essor, avec l’implication stratégique de tous les sens comme fondement du design universel ; la possibilité de créer des reproductions pour toucher et sentir les œuvres ; l’incorporation des odeurs dans les salles d’exposition pour mieux appréhender le passé (et même le futur) ; l’impact des tonalités de couleurs et des jeux de lumières dans la création de cartes mentales (mental maps) pour mieux situer le visiteur dans l’espace et dans le temps ; l’écoute pour évoquer des mémoires ou nous connecter à des espaces lointains… La réponse de nos collègues à notre appel à articles a été telle qu’il nous est apparu tout naturel de produire ce numéro double de La lettre de l’Ocim. Plutôt que de tenter d’en faire une sélection, nous avons souhaité laisser toute la place à la mise en valeur de la créativité dans le secteur. Nous remercions les auteurs et autrices pour leurs contributions et leur engagement continu à partager leurs expériences, projets et innovations avec les lecteurs de la revue. Mathieu Viau-Courville, directeur de l’Ocim Le tournant sensible de la médiation culturelle [Texte intégral] Anne Sophie Grassin Les dispositifs numériques immersifs. Une opportunité pour les visiteurs déficients sensoriels ' [Texte intégral] Cindy Lebat Pourquoi le musée devrait-il « faire-sentir » ' [Texte intégral] Mathilde Castel La médiation olfactive au musée. (res)sentir l’histoire et la littérature [Texte intégral] Florence Caillet-Baraniak Regards de Lucienne Forest, commissaire atypique [Texte intégral] Inga Walc, Alberto Velasco, Erwan Correc et Lucienne Forest Le média sonore, médiateur sensible en milieu muséal [Texte intégral] Laurence Giuliani Vibrer d’émotion devant une œuvre d’art [Texte intégral] Virginie Dewisme et Valentine Rondelez L’œuvre et son éclairage [Texte intégral] Viviana Gobbato Une rencontre sensorielle avec l’art. L’expérience Mindfull art [Texte intégral] Marjan Abadie ... PubDate: 2023-07-01
- 201 2022 – mai-juin 2022
Abstract: Créativités patrimoniales Ces dernières années, nombre d’arguments ont été avancés en faveur de la créativité comme valeur fondamentale et comme levier pour encourager le développement durable et la poursuite des efforts vers l’inclusion sociale. Ainsi, des organisations internationales comme l’Unesco ou Nemo se sont positionnées en faveur d’une plus grande coopération des institutions et des collectivités territoriales avec les industries culturelles et créatives. Au même titre, plusieurs organisations soulignent le rôle primordial que jouent les institutions muséales et patrimoniales en tant que lieux propices à la créativité et à l’innovation et particulièrement, parmi elles, les institutions actives sur les plans de l’engagement et de la participation citoyenne, dans un esprit de diversité et d’inclusion. Ainsi, des organisations comme le Réseau des associations des musées européens (Nemo), l’Alliance américaine des musées (AAM) et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont élaboré des politiques et programmes destinés à réduire le fossé entre les musées, le patrimoine et la notion de développement durable en culture. Plus qu’un mot à la mode, la créativité, qui relève de l’aptitude à produire et à faire vivre, grâce à l’imagination, de nouvelles choses, représente une compétence qui n’est plus seulement l’apanage d’individus exceptionnels travaillant dans des domaines scientifiques ou artistiques ; elle apparaît dans tout type d’activité humaine et au sein de différents types de collectivités. La créativité peut avoir un impact direct et positif sur le bien-être et la prospérité, tant sur le plan individuel que sociétal. En déployant des projets et des outils pour tisser des liens avec et pour la société, les musées jouent un rôle important dans l’encouragement de leurs publics à la créativité. Ce numéro de La lettre de l’Ocim propose une réflexion sur le phénomène selon lequel la culture et la créativité sont aujourd’hui non seulement perçues comme des moteurs de développement individuel mais aussi comme des leviers économiques. Comment s’articulent les rapports entre la culture et la créativité à l’échelle territoriale ' En quoi la création de nouveaux équipements culturels hybrides favorise-t-elle les synergies et dynamise-t-elle le tissu socio-économique ' Si la créativité est considérée comme un levier économique, on parle également de plus en plus des compétences et des aptitudes dont le XXIe siècle a besoin – pensée critique et transversale, résolution de problèmes et prise de décisions, travail d’équipe, par exemple. En érigeant la créativité comme principe éducatif, les musées favorisent la montée en compétences de leurs publics. Enfin, une volonté de dépasser les clivages entre les industries créatives et le monde de la culture produit une tendance à la création de nouveaux espaces et opportunités d’apprentissages dans le secteur des technologies, en particulier dans le domaine vidéoludique. En somme, la créativité apparaît comme une opportunité de développement pour les mondes culturel et patrimonial, une oxygénation du tissu socio-économique de nos territoires et une force favorisant l’épanouissement individuel. Elle participe à une meilleure compréhension du monde et de ses enjeux et elle invite chacun à participer à la recherche de solutions pour améliorer la condition humaine et préserver notre environnement..
Mathieu Viau-Courville, directeur de l’Ocim La culture au prisme de la créativité [Texte intégral] Jean-Michel Tobelem Les politiques culturelles. Des villes au cœur de nouveaux enjeux [Texte intégral] Alain Chenevez La créativité au muséeOu l’émancipation du visiteur [Texte intégral] Ana Dias-Chiaruttini Pluridisciplinarité et créativitéDe la conception de l’exposition Ni méchant Ni gentil [Texte intégral] Cora Cohen-Azria, Muriel Lecouvez et Valérie Thieffry Les compétences acquises en contexte vidéoludiqueVariét... PubDate: 2023-05-01
- 200 2022 – mars-avril 2022
Abstract: Embrasser l’avenir des musées À l’occasion de son 200e numéro, La lettre de l’Ocim porte un regard enthousiaste vers l’avenir des musées. Les nouvelles pratiques et technologies qui intègrent ces institutions aujourd’hui permettent d’envisager quelques tendances et reconfigurations à venir dans les musées du XXIe siècle. Les différents auteurs et autrices de ce numéro mettent en lumière les maintes manières dont les espaces muséaux mêlent désormais la co-création et la médiation des collections en contexte numérique, et ces derniers sont le lieu de la convergence des principes d’économie créative et du patrimoine. La coopération avec les industries culturelles et créatives est notamment ici mise en perspective pour réfléchir à la contribution des musées en tant qu’acteurs impliqués – et imbriqués – dans l’économie créative. La tendance est aussi à une large prise de conscience, à l’échelle mondiale, des enjeux majeurs du monde d’aujourd’hui et de demain. De plus en plus d’institutions se donnent pour mission de confronter leurs visiteurs aux enjeux tels l’Anthropocène et les grands bouleversements sociétaux et sanitaires. Elles favorisent la création d’expositions où les émotions des visiteurs ainsi que les stratégies transmédia jouent un rôle central dans l’expérience immersive.
L’expérience muséale est par ailleurs aujourd’hui appelée à devenir une véritable expérience culturelle. Celle-ci doit non seulement susciter un vécu sensoriel et émotionnel, et promouvoir l’espace muséal comme un lieu de rencontres interculturelles, mais elle se doit aussi de reposer sur une muséologie ouverte à la fertilisation croisée des différents média et des différentes industries du tissu économique.
Force est de constater que les technologies et média interactifs sont également de plus en plus mobilisés pour offrir aux visiteurs de nouvelles expériences immersives qui repoussent constamment les limites de la dialectique entre nos environnements physique et numérique. Sous l’impulsion de l’intégration des humanités numériques et des technologies de l’information au musée, les nouvelles interfaces et méthodes de l’expérience utilisateur – le UX – donnent aux musées des outils et des orientations pratiques et conceptuelles pour déployer de nouvelles actions de médiation culturelle numérique. Elles permettent également de (re)penser la présence virtuelle de l’institution et son rapport au patrimoine numérique.
Enfin, ce 200e numéro est l’occasion de remercier tous les auteurs et autrices ainsi que les équipes d’édition qui, depuis sa création en octobre 1988, ont fait et continuent de faire de La lettre de l’Ocim une véritable collection de référence d’un champ disciplinaire – le PCSTI – et qui rendent compte tout à la fois de ses acteurs, ses institutions, ses savoir-faire, ses tendances et ses enjeux.
Mathieu Viau-Courville, directeur de l’Ocim Les musées et l’économie créative [Texte intégral] François Mairesse Sauvage, le musée amplificateur de voix [Texte intégral] Ludovic Maggioni Immersion par la narration dans une exposition de sciences [Texte intégral] Christelle Guiraud L’impact socio-culturel de l’expérience muséale [Texte intégral] Jean-François Leclerc Les musées et l’expérience utilisateur (UX) [Texte intégral] Christopher Morse PubDate: 2023-03-01
- 199 2022 – janvier-février 2022
Abstract: Résilience, toujours Pendant que nous réalisons ce numéro de La lettre de l’Ocim, le contexte global épidémique redevient préoccupant : dans certains pays, les musées ferment de nouveau et les restrictions sanitaires se renforcent. La résilience des acteurs, qui constitue ici le fil rouge des articles, s’exprime dans la manière dont les professionnels, malgré de fortes contraintes, se réinventent et réalisent leurs projets en dépit de multiples vulnérabilités conjoncturelles, désormais cycliques. Trois articles témoignent de la capacité des CCSTI et centres de science à agir, à prendre soin des publics et à coopérer avec leurs partenaires. La synthèse d’une étude menée par l’Ocim met en évidence les permanences et les évolutions que connaissent ces structures. En complément, deux autres articles se tournent vers le champ muséal, et notamment vers la question de la valorisation et de la conservation des collections. Ainsi le muséum d’Histoire naturelle de Marseille a su mettre à profit les périodes de fermeture pour élaborer un double plan de sauvegarde de ses collections. De son côté, en ouvrant ses portes l’été dernier, le Musée Mariana, en Corse, a finalisé un projet porté depuis 1994. Ce nouvel établissement se dote également d’un centre de recherche qui permet de développer davantage les liens avec les chercheurs et de penser la muséographie de ce musée de site au parcours adapté à tous. L’ensemble de ces réflexions met en lumière la précieuse inventivité de nos communautés professionnelles et ouvre des perspectives pour imaginer une culture commune de la résilience. Alors souhaitons que cette année 2022 soit solidaire, créatrice de liens, porteuse de riches projets, quels que soient les aléas futurs. Dans cet esprit et avec toute équipe, nous souhaitons également la bienvenue à notre nouveau directeur, Mathieu Viau-Courville, qui nous rejoint à la fin du mois de janvier Ewa Maczek, directrice par intérim de l'Ocim Exposer l'esprit critique et créer une proximité « science-société » [Texte intégral] Marc Halpert Permanences et évolutionsEnquêtes 2011-2021 sur les CCSTI et centres de science [Texte intégral] Suzanne Poulot La médiation scientifique en temps de confinement [Texte intégral] Agathe Souleau Un double plan de sauvegarde pour le muséum d’Histoire naturelle de Marseille [Texte intégral] Marie Rogelet, Vincent Poncet et Christophe Borrely Le musée de MarianaUn parcours libre et adapté à tous [Texte intégral] Ophélie de Peretti et Sophie Costamagna PubDate: 2023-01-01
- 198 2021 – novembre-décembre 2021
Abstract: Musées responsables et réflexifs Les musées s’engagent pour et avec la société : non seulement au niveau de leurs collections mais aussi au niveau de leur programmation et des actions mises en place, affichant des partis pris et des valeurs auxquels ils tiennent voire qu’ils revendiquent. Ils évoluent à la fois du côté institutionnel et en connivence avec les publics qui viennent, reviennent et font confiance à ces structures. Les musées portent une responsabilité. La création du musée des Civilisations noires de Dakar, par exemple, est issue de réflexions collectives avec des communautés professionnelles internationales et participe au rayonnement de la culture africaine. Le Museo Archivio Politecnico (MAP) invite quant à lui à questionner la gestion des collections sous le prisme de sa politique actuelle et à réfléchir à une mise à jour du paradigme « détruire pour conserver ». Les musées sont des espaces d’immersion intellectuelle, sensible et émotionnelle, où l'expérience du visiteur est plurielle. La multiplication des expositions immersives questionne la place et le rôle tant des visiteurs que des dispositifs muséographiques et numériques. Trois articles analysent en ce sens les points de vue et retours d’expérience des dimensions immersive, sensorielle et inclusive de ces lieux. Ainsi, ce numéro réunit des contributions qui illustrent l’inventivité des acteurs, leur sensibilité à l’autre et leurs engagements. L’Ocim remercie les auteurs et autrices pour le partage de leurs projets et de leurs pratiques professionnelles au profit de l’ensemble de notre communauté. Ewa Maczek, directrice par intérim de l'Ocim Promesses et limites de l’immersion [Texte intégral] Jessica de Bideran et Antoine Roland Habata. Immersion virtuelle dans une maison de la Protohistoire [Texte intégral] Emmanuelle Leroy-Langelin Archéologie et santé mentale. Une rencontre au bénéfice des patients [Texte intégral] Julie Hucteau Le musée des civilisations noires. Un projet culturel fort et rayonnant [Texte intégral] Cédric Crémière Détruire pour concevoir l’avenir. Que faut-il éliminer ' [Texte intégral] Vittorio Marchis PubDate: 2022-11-01
- 197 2021 – septembre-octobre 2021
Abstract: 30 ans de Fête de la science Ce numéro thématique de La lettre de l’Ocim célèbre les 30 ans de la Fête de la science ; il est le fruit d’une coopération entre le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et l’Ocim. La parole est donnée aux acteur·rice·s qui dans le passé et encore aujourd’hui contribuent et s’engagent pour cet événement, installé de façon durable dans le paysage du patrimoine et de la culture scientifique, technique et industrielle (PCSTI). À travers une approche historique et analytique, les auteur·rice·s, représentant la gouvernance et les acteurs – muséums, CCSTI, associations de culture scientifique, universités – partagent leurs points de vue et leurs constats. En premier lieu, ils sont unanimes pour souligner le fait que la Fête de la science fédère. Elle crée des liens entre les publics, les professionnel·les du PCSTI et les chercheur·es, renforce l’interconnaissance et les dynamiques partenariales et de réseaux sur les territoires, parfois même au-delà de ce seul événement. La Fête de la science rassemble et fait participer des institutions mais avant tout des personnes. Elle reflète un engagement « humain » qui avec enthousiasme toujours présent, met à l’honneur l’échange et le partage en valorisant la démarche de réciprocité « donner-recevoir et rendre ». Cultivant le plaisir d’être ensemble, de découvrir, de questionner, la fête pourrait encore davantage investir les espaces publics, faire participer les citoyen·nes à la recherche… Les pages de ce numéro contribuent ainsi à interroger tant la dimension festive que prospective de la Fête de la science. L’Ocim remercie l’ensemble des professionnel·les qui ont contribué à cette publication.. Ewa Maczek, directrice par intérim de l'Ocim La Science en fête. Une jeune trentenaire [Texte intégral] Marie-Noëlle Favier et Dominique Ferriot La fête, entre rite et manifestation officielle publique [Texte intégral] Yves Winkin et Daniel Jacobi Trente ans d’affiches. La Fête de la science comme dispositif visuel de communication scientifique [Texte intégral] Laure Marchis-Mouren et Émilie Pamart Les muséums et la Fête de la science [Texte intégral] Philippe Guillet Il était une fois, ma Fête de la science [Texte intégral] Isabelle Bonardi Jouer à débattre pour renouveler le dialogue science-société [Texte intégral] Camille Volovitch, Clara Fruchon et Dominique Donnet-Kamel Depuis 30 ans ' Et dans 30 ans ' Points de vue d’acteurs engagés de la Fête de la science [Texte intégral] Ewa Maczek et Catherine Ruppli PubDate: 2022-09-01
- 196 2021 – juillet-août 2021
Abstract: L'aliénation des collections muséales en question Après deux cent jours de fermeture, 1 200 musées au moins ré-ouvrent leurs portes. Des expositions à peine ouvertes et préparées entre temps renouvellent considérablement l’offre. Mais l’absence de la clientèle touristique va rendre compliqué leur financement. Et si les collections redevenaient une ressource primordiale ' Ce numéro de la lettre de l’Ocim est le résultat d’une commande express ciblée. Elle a été adressée, il y a peu, à un petit nombre de contributeurs tous choisis par les deux coordinateurs de ce cahier pour interroger la gestion et l’avenir des collections. Cédric Crémière qui a dirigé le muséum d’Histoire naturelle de la ville du Havre a accepté d’évoquer le travail de réflexion sur la chaîne patrimoniale qu’il a mis en œuvre sur les collections. Yves Winkin, connu pour ses réflexions sur l’avenir du musée, évoque le devenir des collections dont les musées essaient de se défaire tout en essayant de leur conserver leur valeur. Le paradoxe est qu’il s’agit de donner tout en gardant des objets que l’on soigne et chérit. Dans la même veine, Manon Six décrit comment le tri des collections lors et leur reconditionnement au musée de Bretagne a permis de diminuer de façon très considérable le nombre d’items des collections. Michel Van Praët, pour sa part, montre que la restitution des restes humains ne dispense pas d’un débat et d’une rencontre avec les pays d’origine. Serge Latouche, économiste et théoricien de la décroissance, à qui nous avons communiqué des travaux édités en anglais sur le deaccessioning, résume ses idées appliquées au monde des musées. Ses réactions publiques sur cette question sont éditées pour la première fois. Vittorio Marchis qui avait osé aborder le rapport entre le patrimoine et la poubelle, il y a déjà 20 ans dans cette revue, souligne pour sa part les paradoxes de l’aliénation numérique du patrimoine industriel. Les exemples qu’il cite en Europe sont loin d’être convaincants. Enfin, nous remercions très chaleureusement Roger Boulay. Cet ethnologue français spécialiste du monde mélanésien restitue le considérable et remarquable travail de terrain qu’il a conduit durant de nombreuses années pour réunir et interpréter le patrimoine kanak dispersé. Ces questions complexes sont un chantier désormais ouvert. Aux lecteurs de juger la complexité de la réflexion et du travail qui reste à faire tant en termes de futures collections et de leur gestion ou de restitution des restes humains et des patrimoines coloniaux.. Daniel Jacobi, professeur émérite, Avignon université Ewa Maczek, directrice par intérim de l'Ocim Se défaire des collections muséales ' [Texte intégral] Daniel Jacobi Moins mais mieux. Éloge du tri [Texte intégral] Cédric Crémière Aliéner pour mieux créer ' [Texte intégral] Yves Winkin Expérimenter le tri. Une nouvelle dynamique de gestion des collections au musée de Bretagne [Texte intégral] Manon Six La restitution des restes humains présents dans les collections françaises [Texte intégral] Michel Van Praët Muséologie et décroissance [Texte intégral] Serge Latouche La mémoire matérielle à l'époque de son aliénation numérique. Un parcours européen [Texte intégral] Vittorio Marchis L’inventaire du patrimoine kanak dispersé [Texte intégral] Roger Boulay PubDate: 2022-07-01
- 195 2021 – mai-juin 2021
Abstract: Les musées, créateurs de liens Les musées et centres de sciences sont des lieux de sociabilités où l’on échange, discute, interagit, partage des émotions personnelles. Entre amis, familles et/ou parfois avec les autres co-visiteurs, ces interactions peuvent être multiples et les médiateurs, représentants institutionnels, facilitent et accompagnent ces expériences muséales. Alors que les institutions sont toujours fermées, ce numéro de la lettre explore et valorise la capacité du musée à tisser et nourrir des liens. Comme Joëlle le Marec a pu le décrire, le public fait confiance aux institutions muséales et en cela il partage généreusement une intimité et un vécu émotionnel avec l’institution, comme les articles de Géraldine Delley, Jehanne Attali et Jacques Planchon en témoignent. Créateur de liens avec l’école, le musée offre des espaces d’apprentissages différents. Prendre le temps d’observer, regarder les objets, les spécimens, interpréter et écrire : tout cela permet aux jeunes visiteurs, comme l’analyse Hervé Moëlo, une prise de conscience de la richesse des lieux, une façon de capter l’émotion en jeu et de susciter leur imaginaire ainsi que leur créativité. Mais qui sont les enseignants qui accompagnent les jeunes élèves-visiteurs ' Anik Meunier, Jason Luckerhoff et Frédérique Bédard Daneau apportent quelques pistes de compréhension à travers leur récente étude menée au Québec. Cette posture visant à privilégier les liens du musée est possible car en amont, des professionnels et responsables d’établissements culturels y investissent leurs savoirs, savoir-faire et savoir-être. Un positionnement engagé et explicite du musée apparaît central ; Sarah Betite en parle à propos du Mumo qui défend les valeurs publiques et humanistes. Dans le contexte actuel, où les perspectives d’ouverture de nos institutions et de retrouvailles avec les publics in situ s’éloignent, « la communication et la médiation en ligne représentent un nouvel espace de relation, possiblement interactive, avec les usagers […]. Au- delà du fait d’informer, […] elles traduisent désormais la précieuse opportunité d’animer une communauté de visiteurs digitaux » (retour de l’enquête Ocim-CPMF Communication et médiation en ligne, 2021, à paraître). Ewa Maczek, directrice par intérim de l'Ocim Le musée, créateur de liens. Collecte d’Émotions patrimoniales au Laténium [Texte intégral] Géraldine Delley Le musée exploré. L’écriture de terrain au service de la découverte culturelle [Texte intégral] Hervé Moëlo L’autoguide Mmm ! Mon musée en tablette ! Un outil de médiation numérique et d’étude des publics [Texte intégral] Jehanne Attali et Jacques Planchon L’enseignant, public ou non-public des musées ' Paroles de professionnels québécois [Texte intégral] Anik Meunier, Jason Luckerhoff et Frédérique Bédard Daneau Les zoos, des passerelles entre nature et culture. L’exemple d’Amiens [Texte intégral] Christine Morrier Nouveaux espaces, nouveau Mumo. Retour sur la réouverture du musée des Moulages de Lyon [Texte intégral] Sarah Betite PubDate: 2022-05-01
- 194 2021 – mars-avril 2021
Abstract: Prendre soin Prendre soin des publics, telle est l’intention et l’attention des auteur·rices de cette lettre de l’Ocim. À travers leur cheminement intellectuel, scientifique mais surtout réflexif, les concepteur·rices témoignent et partagent leurs démarches et leurs questionnements. Créer les conditions d’accueil et de (re)découverte des lieux pour renforcer la valeur et la qualité de présence afin de vivre une expérience intime et collective, cognitive et sensorielle : telle est l’ambition de l’ensemble des équipes en charge des expositions, des médiations et plus largement de tout ce qui anime l’approche muséographique. Aujourd’hui, durant la crise sanitaire et au moment où certains musées en Europe et dans le monde s’ouvrent et se préparent pour accueillir les publics, plus que jamais, les professionnel·les expriment le même besoin de retrouver la relation avec les publics ; une relation qui se nourrit de cette « attention » partagée en présentiel. Dans tous les articles de ce numéro 194, nous retrouvons cette attention mais également les intentions partagées des concepteur·trices. Que ce soit à travers les partis pris muséographiques opérés pour l’exposition De l’amour du Palais de la découverte, dans la façon de repenser la visite guidée, en présentiel au Frac de Besançon ou à distance au musée de Préhistoire d’Île-de-France, en analysant l’influence de l’éclairage sur l’expérience de visite à la Grand Galerie de l’Évolution, ou au moyen d’un projet européen accompagnant les professionnel·les de la conservation préventive… Ce numéro illustre la diversité des acteurs et des actions qui cultivent l’« attention » à l’autre. L’équipe de l’Ocim remercie les auteur·rices pour avoir pris le temps de formaliser leurs propos dans les articles des pages qui suivent, et contribuer ainsi à la circulation et au partage des savoirs muséaux et muséographiques. Ewa Maczek, directrice par intérim de l'Ocim Variations des imaginaires. De l’amour au Palais de la découverte [Texte intégral] Astrid Aron et Maud Gouy Faire entrer le corps et l’attention au musée [Texte intégral] Véronique Antoine-Andersen D’un confinement à l’autre. Récit d’une expérience de médiation à distance [Texte intégral] Yann Emery Éclairer pour illuminer. L’éclairage, un dispositif muséal de médiation [Texte intégral] Viviana Gobbato et Daniel Schmitt Le projet européen SensMat. Accompagner la conservation préventive dans les musées [Texte intégral] Marie-Dominique Bruni PubDate: 2022-03-01
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