Authors:Yann Dufay-Garel, Marie Grall, Sandrine Paradis-Grenouillet, Rémy Wassong Abstract: Une fouille préventive menée en 2020 en préalable à un projet d’extension de carrière à Vieillevigne (Loire-Atlantique) a permis d’étudier la presque totalité d’un ensemble monumental gaulois. Celui-ci est constitué d’un enclos carré de 83 m de côté, à l’intérieur duquel un vaste bâtiment sur cour avec galeries périphériques a été identifié. Cette découverte remarquable s’insère dans une série restreinte d’ensembles sur cour similaires mis au jour en Gaule depuis une trentaine d’années. L’indigence du mobilier et la méconnaissance de l’environnement immédiat du complexe empêchent de s’avancer sur les activités qui y étaient pratiquées. Il constitue cependant un exemple rare d’architecture publique laténienne, du moins à usage collectif ou communautaire. Après une réoccupation de nature indéterminée au ier s. apr. J.-C., une voie est implantée probablement vers la fin de ce siècle. Son débouché pourrait être un sanctuaire antique, succédant à une occupation laténienne, identifié à qu... PubDate: 2024-07-31
Authors:Kilian Blanc, Laurie Danielou Abstract: Les ponts-siphons de Beaunant et du Garon, remarquables par leur état de conservation, ont fait l’objet d’une construction particulière : certaines piles ont été construites élégies, puis bouchées, peut-être peu de temps après la construction, au vu des similarités entre les parements des piédroits d’origine et leurs remplissages. Une étude conjointe du bâti et des matériaux a été menée sur l’ensemble de ces deux ouvrages afin de documenter au mieux leurs parties d’origine et leur remplissage, de manière à comprendre comment les piles ont été construites et comment elles ont été bouchées. Cette double étude a également permis la comparaison entre ces deux ponts qui, s’ils ont été construits de la même manière, n’ont pas connu la même évolution. PubDate: 2024-06-17
Authors:David Baldassari Abstract: La restauration des piles du double siphon de l’aqueduc de l’Yzeron aux Tourillons, engagée par la ville de Craponne (Métropole de Lyon) en 2019, a représenté une occasion exceptionnelle de réaliser une étude de bâti de cet édifice, dont les vestiges, en dépit de leur intérêt, étaient restés jusqu’à ce jour inaccessibles. Par l’intermédiaire d’un examen minutieux de l’ensemble des maçonneries documenté par un levé lasergrammétrique et des relevés d’élévation manuels, l’intervention a permis de définir, d’une part, les techniques et les processus de mise en œuvre de l’édifice et, d’autre part, d’interroger la possibilité d’un phasage dans la construction des deux piles. Cette question est particulièrement prégnante en regard de l’incohérence structurelle des piles : alors que la pile à l’ouest possède des départs de voûtes, celle à l’est ne comporte aucune trace de la retombée de l’un de ces arcs. PubDate: 2024-06-17
Authors:David Baldassari, François Blondel, Stéphane Gaillot Abstract: En 2018, une fouille d’archéologie préventive a concerné trois piles (17, 18 et 19) du pont-siphon de l’Yzeron à Beaunant sur la commune de Sainte-Foy-lès-Lyon (Métropole de Lyon) situées dans le lit actuel de la rivière. Cette intervention a permis de découvrir des soubassements en opus quadratum établis à la base de l’élévation de deux piles (17 et 19) et de mettre au jour les vestiges bien conservés d’un coffrage en bois employé pour la mise en œuvre de l’opus caementicium du massif de fondation de la pile 18. Ces données inédites offrent la possibilité de questionner, au travers de l’originalité des matériaux et des procédés de construction, le tracé antique de la rivière et sa relation à l’édifice. PubDate: 2024-06-17
Authors:Paul François Abstract: Cet article entend proposer une restitution du rampant des Massues, extrémité orientale du siphon d’Écully-Tassin sur le parcours de l’aqueduc de la Brévenne acheminant l’eau jusqu’à Lyon. Outre une restitution architecturale en 3D basée sur les dernières observations archéologiques, il s’agit également d’étudier les conséquences de cette restitution sur le débit admissible de cette structure et sur la suite du parcours de l’aqueduc, depuis le rampant des Massues jusqu’à la colline de Fourvière. En détaillant une méthode accessible de calcul du débit dans un siphon, il est possible de montrer que la restitution choisie, en portant l’altitude du réservoir de fuite à 290 m, autorise un débit maximal de 20 000 à 25 000 m3·jour−1 dans le siphon d’Écully-Tassin selon les estimations de l’altitude du réservoir de chasse. Une telle altitude implique de revoir la morphologie du canal dans la suite du parcours, celui-ci prenant probablement la forme d’une file d’arches de près de 2 000 m ave... PubDate: 2024-06-17
Authors:Federico Giletti Abstract: L’apport de nouvelles recherches a permis de réexaminer le status quaestionis du système d’approvisionnement en eau de Pompéi (Italie) et de mettre en évidence la planification, les fonctions et les mécanismes qui ont caractérisé les différentes étapes de l’évolution urbaine de la ville, de l’époque archaïque à la fin de l’époque hellénistique (fin ive-fin ier s. av. J.-C.). Les résultats obtenus permettent de reconnaître, pour cette période, un système d’approvisionnement intégré réparti sur l’ensemble de la zone urbaine, composé de puits de captage et de citernes pour la récupération des eaux de pluie des toits. Selon les périodes, les constructions et les techniques adoptés s’inspirent de modèles et de préceptes d’origines diverses. Si, pour la ville archaïque, les citernes de type a cunicolo creusées entièrement sous terre semblent être empruntées à la fois à l’environnement étrusco-latin et aux influences phénico-puniques et grecques, pour le développement urbain de la période ... PubDate: 2024-06-17
Authors:Philippe Dessaint Abstract: Le promontoire de Fourvière est traditionnellement considéré comme l’emplacement du forum dans la ville antique de Lugdunum. Toutefois, si le caractère monumental de l’occupation n’est pas contesté, d’autres hypothèses, comme la présence d’un sanctuaire, sont avancées. De récentes opérations ont été menées durant ces cinq dernières années. À cette occasion, deux tronçons d’une même conduite antique ont été mis au jour au nord et au sud de la basilique Notre-Dame, adossés à de puissantes maçonneries et formant retour à la perpendiculaire. Ce réseau hydraulique s’insère ainsi à l’intérieur d’un espace dont la longueur restituée est supérieure à 100 m. Si ses caractéristiques techniques évoquent celles d’un aqueduc, l’hypothèse d’un collecteur d’eau de ruissellement en lien avec une vaste place publique bordée de bâtiments peut également être avancée. PubDate: 2024-06-17
Authors:Éric Bertrand Abstract: Des travaux de voirie effectués en 2018 sur le site classé des piles de l’aqueduc du Gier, rue Roger-Radisson à Lyon, ont nécessité la mise en place d’une intervention archéologique. Les fouilles menées autour de la dernière pile, partiellement conservée dans les fondations d’une maison, ont révélé le plan inédit de cet ouvrage. La pile intègre en fondation des maçonneries plus anciennes, déborde de l’alignement des piles précédentes et se prolonge par un simple mur dont le parement réticulé est incontestablement lié à l’aqueduc. La découverte de ces structures et l’examen du relevé du xviiie s. de G. M. Delorme, confronté aux données de fouille, rouvrent la réflexion autour du tracé de l’aqueduc à son point d’entrée dans le centre monumental de Lugdunum. PubDate: 2024-06-17
Authors:Aldo Borlenghi, Éric Leroy Abstract: Sur la colline de Fourvière à Lyon, qui atteint une altitude maximale de 298 m NGF environ, les édifices publics, les thermes, les fontaines, les réservoirs ainsi que les maisons et les installations privées étaient desservis en eau par les quatre aqueducs lyonnais (Mont d’Or, Yzeron, Brévenne et Gier). Cependant, la mise en service de ces grands ouvrages a couvert une période de plus d’un siècle entre les règnes d’Auguste et d’Hadrien. Les contraintes liées à la topographie de la colline sur laquelle s’est installée la colonie romaine ont rendu difficile l’alimentation des quartiers localisés dans la partie la plus haute, qui ne seront que partiellement approvisionnés en eau courante par l’aqueduc de la Brévenne à partir du milieu du ier s. apr. J.-C. et complètement par l’aqueduc du Gier dans la première moitié du iie s. apr. J.-C. D’autres types d’ouvrages hydrauliques, exploitant d’autres sources d’approvisionnement (nappe phréatique et eau pluviale), ont été nécessaires pour l’a... PubDate: 2024-06-17
Authors:Christian Cécillon, Catherine Coquidé Abstract: Trois monnaies anciennement mises au jour dans l’environnement de trois des aqueducs lyonnais hantent la littérature depuis plus de deux siècles. Leurs mentions sont reproduites d’un ouvrage à l’autre, parfois comme argument à visée chronologique en lien avec la construction ou la réfection de l’un ou l’autre des canaux. Il a semblé pertinent de revenir aux documents originaux et de les confronter à une expertise numismatique contemporaine afin d’actualiser la portée de chacune de ces informations. Selon le cas, une monnaie qui semble bien provenir de la maçonnerie de l’aqueduc de la Brévenne correspond probablement à une réfection et confirme un usage prolongé tout au long du iie s. apr. J.-C., tandis qu’une autre, dont la mention même est exceptionnelle, peut difficilement rester attachée à la conduite du Gier à laquelle on la lie. Une dernière monnaie ne doit sans doute qu’au hasard des forces érosives son contact étroit avec les piles d’un pont effondré dans le lit de la rivière ... PubDate: 2024-06-17