Abstract: Ruma Chopra : Forcibly relocated by the Jamaican government, the Maroons of Trelawney Town, Jamaica, reached Halifax in July 1796. Lieutenant-Governor John Wentworth, former loyalist governor of New Hampshire, experimented with integrating and converting these 150 uprooted black families, refugees of war. His self-congratulatory benevolence created and extended the fractured relationships among black and Aboriginal communities in the region. This article helps demonstrate the limits of British paternalism and the far-reaching consequences of distinguishing people of African ancestry from Aboriginal people. : Déplacés de force par le gouvernement jamaïcain, les « Marrons » de Trelawney Town, en Jamaïque, atteignirent Halifax en juillet 1796. Le lieutenant-gouverneur John Wentworth, ancien gouverneur loyaliste du New Hampshire, fit des tentatives d’intégration et de conversion de ces 150 familles noires déracinées et réfugiées de guerre. Sa bienveillance pleine de suffisance créa et prolongea une fracture dans les relations entre la communauté noire et la communauté autochtone de la région. Cet article aide à démontrer les limites du paternalisme britannique et les conséquences énormes qu’entraîna la distinction faite entre les personnes d’ascendance africaine et les membres de la communauté autochtone.
Abstract: Will Langford : Cape Breton Development Corporation (DEVCO) – a federal Crown corporation created in 1967 – was charged with stimulating employment to compensate for the decline of island coal mining. Following the failure of industrial promotion, DEVCO adopted a participatory regional development practice between 1972 and 1982. With specific reference to sheep producers, this article argues that DEVCO focused on imparting entrepreneurship, boosting production, and selling a particular kind of Cape Breton. However, DEVCO objectives were undermined by the very capitalist processes they sought to amend. The Cape Breton sheep story provides a way into the broader history of regional development in these years. : La Société de développement du Cap-Breton (SDCB), une société d’État fédérale créée en 1967, était chargée de stimuler l’emploi afin de compenser le déclin de l’exploitation du charbon dans l’île. Après l’échec des efforts de promotion industrielle, la SDCB a adopté une approche participative du développement régional entre 1972 et 1982. En ce qui concerne particulièrement les producteurs ovins, cet article fait valoir que la SDCB s’est employée à transmettre l’esprit d’entreprise, à accroître la production et à vendre une conception particulière du Cap-Breton. Les procédés capitalistes mêmes qu’ils cherchaient à modifier ont cependant compromis les objectifs de la SDCB. L’histoire de l’industrie ovine au Cap-Breton permet d’aborder l’histoire plus générale du développement régional au cours de ces années.
Abstract: Elizabeth Mancke ,David Bent ,Mark Mclaughlin : Between 1807 and 1814 the New Brunswick Legislative Council and House of Assembly engaged in a protracted struggle with imperial officials over the renewal of militia legislation and, particularly, the constitutionally appropriate balance of power between civil and military authorities. Occurring during the Napoleonic Wars (1803-1815), which engendered an unprecedented militarization of the British world, this struggle demonstrates New Brunswick had a self-consciously assertive colonial government willing to challenge imperial policies that it thought were contrary to the needs of the colony while underscoring the importance of North American settler colonies in maintaining civil government in the empire during those years of war. : Entre 1807 et 1814, le Conseil législatif et l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick s’engagèrent dans une longue lutte avec les fonctionnaires impériaux au sujet de l’adoption de nouvelles mesures législatives concernant la milice et, en particulier, l’équilibre constitutionnellement approprié des pouvoirs entre les autorités civiles et militaires. Cette lutte, survenue pendant les guerres napoléoniennes (1803-1815), qui engendrèrent une militarisation sans précédent du monde britannique, démontre que le Nouveau-Brunswick avait un gouvernement colonial qui faisait sciemment preuve d’assurance en voulant contester des politiques impériales qu’il jugeait contraires aux besoins de la colonie, tout en soulignant l’importance des colonies de peuplement nord-américaines dans le maintien d’un gouvernement civil au sein de l’empire durant ces années de guerre.
Abstract: John Reid : In Canadian sport historiography, cricket is frequently characterized as uniformly elitist. Yet in Nova Scotia the sport was socially complex, as shown in 1912 by the Halifax career of A.H. Leighton. A professional player with an elite club, the Wanderers, Leighton’s condescending behaviour stirred up dissension with players elsewhere who resented his and the club’s social pretensions. Leighton’s brief and troubled sojourn provides a revealing window on a sport that reflected settler colonial aspirations but in which class-related social tensions ran deep. It also illustrates the nature of the unregulated global market for professional cricketers. : Dans l’historiographie du sport au Canada, le cricket est souvent décrit comme étant uniformément élitiste. Pourtant, en Nouvelle-Écosse, ce sport était socialement complexe, comme en témoigne la carrière à Halifax d’A.H. Leighton en 1912. Le comportement condescendant de Leighton, un joueur professionnel membre des Wanderers, un club d’élite, sema la discorde avec les joueurs d’autres endroits, qui s’offusquaient des prétentions sociales du joueur et de son club. Le séjour bref et tumultueux de Leighton ouvre une fenêtre révélatrice sur un sport qui reflétait des aspirations coloniales, mais dans lequel les tensions liées aux classes sociales étaient profondément enracinées. Il illustre également la nature du marché mondial non réglementé des joueurs de cricket professionnels.